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Une alliance de femmes des partis bourgeois pour le oui à AVS 21

Les femmes des partis bourgeois s'allient pour le oui à AVS 21 [Keystone - Peter Schneider]
Les femmes des partis bourgeois s'allient pour le oui à AVS 21 / Le Journal horaire / 22 sec. / le 4 juillet 2022
Une alliance de femmes de partis de droite dit un oui "convaincu" à la réforme de l'AVS soumise au peuple le 25 septembre. Mais la retraite à 65 ans doit être compensée par de meilleures rentes et l'égalité salariale, réclament-elles.

"Nous sommes prêtes à travailler aussi longtemps que les hommes", a lancé lundi la conseillère nationale Kathrin Bertschy (PVL/BE). Pour la première fois, une réforme de l'AVS prévoit des compensations qui ciblent spécifiquement les femmes, a-t-elle ajouté. Elles sont nécessaires pour la génération transitoire qui sera concernée en premier lieu par la retraite.

Il existe en Suisse un écart entre les rentes des deux sexes d'environ 20'000 francs par an au détriment des femmes. Les bas salaires et le travail à temps partiel suite à la prise en charge de soins dans la famille qui ne génèrent pas de rente désavantagent les femmes avant et après la retraite, a rappelé ce comité comprenant des représentantes de l'UDC, du PLR, du PVL, du Centre et du PEV.

"Pas sur le dos des femmes"

Le Conseil fédéral et le Parlement ont présenté une réforme qui permet de stabiliser le premier pilier et de maintenir le niveau des rentes, a estimé la conseillère nationale Céline Amaudruz (UDC/GE) devant la presse à Berne. Les mesures centrales sont l'harmonisation de l'âge de la retraite à 65 ans pour les deux sexes ainsi que l'augmentation de la TVA de 0,4%.

Cette réforme se fait en faveur des seniors et des futures générations, et pas sur le dos des femmes comme le dit la gauche, a poursuivi Céline Amaudruz. Tout le monde doit y contribuer, y compris les femmes. La droite a cette fois agi pour prévoir des compensations.

"Une véritable égalité"

L'égalité entre femmes et hommes n'est pas un menu à la carte. Elle devrait aller de soi aujourd'hui. Ce qui n'est pas le cas. "Une amélioration ne sera toutefois pas obtenue si les femmes prennent leur retraite plus tôt, mais seulement si leurs revenus sont plus élevés et mieux assurés. Il faut une véritable égalité maintenant", selon Céline Amaudruz.

Une véritable égalité implique aussi de meilleures rentes de caisse de pension pour les faibles revenus et le travail à temps partiel. Si les femmes et les hommes sont sur un pied d'égalité en ce qui concerne les rentes AVS, ce n'est toujours pas le cas à l’égard du deuxième pilier.

"Dans le cadre de la réforme de la LPP en cours, les rentes des caisses de pension pour le travail à temps partiel et les faibles revenus doivent être améliorées de manière substantielle ; avec une déduction de coordination en pourcentage, nous obtenons la même qualité d’assurance", explique la conseillère nationale Susanne Vincenz-Stauffacher (PLR/SG).

L'alliance identifie également un potentiel d'amélioration dans les conditions-cadre et le financement de l'accueil de la petite enfance. Une garde d'enfants extra-scolaire abordable et de qualité aiderait les femmes à rester actives et mieux assurées à la retraite, illustre Christina Bachmann-Roth, présidente des femmes du Centre.

ats/asch

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