Les autorités bernoises ont inauguré mercredi cette installation provisoire destinée essentiellement aux personnes fuyant le conflit en Ukraine. Les premiers réfugiés investiront les lieux dès lundi.
Sur plus de quatre hectares, ce centre d’accueil est composé de dizaines de conteneurs blancs. A l'intérieur, des chambres de 15 m2, pouvant accueillir jusqu'à quatre personnes. Les habitantes et les habitants pourront vivre de manière autonome et sortir du périmètre à leur guise.
"Un lieu rempli de vie"
"Nous espérons créer ici une petite société, un lieu rempli de vie, mais également connecté au quartier qui l’entoure. Pour que les gens puissent vraiment se reconstruire une vie", explique Claudia Hänzi, directrice de l’action sociale de la Ville de Berne.
Le village de conteneurs pourrait, en cas de besoin, héberger jusqu'à 1000 personnes. Il abrite des cuisines communautaires, une école, un service de poste et différentes commodités.
Solution transitoire
Certaines voix critiques jugent la structure inadaptée et semblable à une prison. Mais pour l'Armée du salut, en charge de l’exploitation du lieu, mieux vaut cette solution qu'un hébergement d’urgence souterrain.
"Nous travaillons avec des partenaires, des experts. Et si nous voyons qu'il y a des personnes en difficulté, nous allons les placer ailleurs", assure le responsable Manuel Breiter.
Pour les cantons, ces solutions alternatives sont nécessaires face à l'essoufflement de la solidarité des familles d’accueil. L'Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) comprend, mais pointe du doigt le danger de l’entre-soi.
"Il faut qu'il y ait un maximum d'interaction avec la population locale pour que l’intégration se fasse rapidement. Ces villages de conteneurs ne peuvent être qu’une solution transitoire", estime Peter Meier, responsable en politique d'asile pour l'OSAR.
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Projet similaire à Bâle
Un village de conteneurs va aussi voir le jour au nord de Bâle d'ici le premier trimestre 2023. Il sera également destiné aux réfugiés ukrainiens.
Outre des modules d'habitation pour un maximum de 140 personnes, le centre bâlois comprendra une construction temporaire de salles de classe. Jusqu'à présent, environ 1600 personnes ayant fui l'Ukraine sont arrivées à Bâle-Ville, a indiqué mercredi le canton.