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Certains fournisseurs de gaz voudraient des garanties financières de la Confédération

Si les prix flambent trop sur le marché international, les fournisseurs de gaz suisses devront peut-être engager des garanties financières importantes. [Reuters - Maxim Shemetov]
Les fournisseurs de gaz veulent aussi des garanties financières de la Confédération / La Matinale / 1 min. / le 8 juillet 2022
Face à la hausse des prix de l’énergie, la Confédération a engagé 10 milliards pour appuyer le secteur de l’électricité. Le président de la faîtière des fournisseurs de gaz appelle à un mécanisme similaire. Avec la hausse des prix, certains fournisseurs pourraient en effet manquer de fonds pour faire leurs achats.

Si les prix flambent trop sur le marché international du gaz, les fournisseurs suisses devront peut-être engager des garanties financières importantes, pour continuer à avoir leur part du gâteau. Voilà le nœud du problème, comme l'explique dans La matinale le directeur du fournisseur romand Gaznat, René Bautz. S'il confirme qu'à ce stade il ne s'agit que d'une éventualité, il vaut mieux, selon lui, s'y préparer.

"Nous avons un peu anticipé le problème et nous avons obtenu pour l’instant des lignes de crédits suffisantes auprès des banques. Mais il est clair que si les prix explosent, on pourrait être confronté à des problèmes."

Principe de subsidiarité

Si la Confédération n’est pas intervenue jusqu’à présent, c’est en vertu du principe de subsidiarité prévu dans la loi. Concrètement, c'est au secteur du gaz de se préparer à la pénurie et d'invoquer l’aide de l’Etat s'il en a besoin. Pour l'instant, il ne l'a pas fait, comme l'indique Karim Mhedbi, collaborateur scientifique à l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays.

"La branche a jusqu'à maintenant confirmé qu'elle était apte à financer ces mesures elle-même. Mais la Confédération a rappelé à la branche, par le biais d'une lettre signée par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et le conseiller fédéral Guy Parmelin, qu'elle était prête à étudier toute demande de financement pour répondre à la problématique financière qui pourrait se poser."

Les portes restent donc ouvertes, en cas de nécessité.

Marielle Savoy/fgn

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En Allemagne, l'entreprise chimique BASF envisage la sortie du gaz russe

A Ludwigshafen, dans le sud-ouest de l'Allemagne, l'entreprise BASF, qui a réalisé l’an passé 78 milliards d’euros de chiffre d’affaires et dégagé 7,8 milliards d’euros de bénéfices, s'inquiète pour son avenir. Comme d’autres géants industriels, le colosse de Ludwigshafen, premier groupe chimique allemand et plus grand groupe chimique au monde, est entré en eaux troubles le 24 février avec l’invasion de l’Ukraine.

Il faut dire que son modèle économique est basé sur le gaz russe bon marché. Si pour l'heure ses turbines tournent encore à plein régime, cela pourrait ne plus durer. A noter qu'au premier trimestre de cette année, le bénéfice net a déjà chuté de 30%.

Pour l'heure, le groupe se veut toutefois encore rassurant, soulignant que les livraisons de gaz de tous les sites européens du groupe sont assurées par les fournisseurs. Aucun détail toutefois ne filtre sur les conditions d’achat, les contrats ou les tarifs autour du gaz. Mais ceci n'a pas empêché le groupe d'anticiper, à la fin du mois de mai, plusieurs scénarios plus ou moins dramatiques.

Un arrêt complet des livraisons de gaz russe ne peut, par exemple, ne pas être exclu. Dans ce cas, des pans entiers de l’économie allemande seraient à l’arrêt, le PIB chuterait de 12,7%, 5 millions et demi de salariés se retrouveraient sur le carreau, selon une étude que vient de publier l’institut Prognos.

>> Ecouter le sujet complet dans La Matinale :

Des réservoirs sont fixés sur un bâtiment au sol de l'usine chimique BASF à Ludwigshafen, en Allemagne, lundi 4 juillet 2022. [AP Photo/KEYSTONE - Michael Probst]AP Photo/KEYSTONE - Michael Probst
L'entreprise BASF en Allemagne envisage la sortie du gaz russe / La Matinale / 5 min. / le 8 juillet 2022