"Notre position est claire depuis la reprise des sanctions de l'Union européenne. Nous avons choisi notre camp, celui des valeurs occidentales", explique-t-il.
L'ambassade de Suisse à Moscou a eu des contacts "avant, durant et après" la conférence avec le ministère russe des Affaires étrangères, indique le PLR tessinois. "Les Russes ont pris note de ce qu'il se passait. Ça n'a pas créé de réactions particulières", ajoute-t-il.
Le conseiller fédéral en charge des affaires étrangères note que, même si Moscou a placé la Suisse dans le camp des "pays inamicaux", la Russie n'a pas remis en question le mandat de protection que la Suisse exerce pour la Russie en Géorgie.
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ats/jfe
Un pas vers l'UE
Ignazio Cassis estime que la Suisse a fait des pas vers l'Union européenne depuis la rupture des négociations sur l'accord-cadre. "Mais pour l'heure, nous n'avons pas constaté de volonté de sa part de se rapprocher de nous", dit-il.
Le Tessinois regrette en particulier l'absence de progrès dans l'accès de la Suisse au programme Horizon Europe. "L'UE veut mettre la pression", ajoute-t-il dans un entretien diffusé par Le Matin Dimanche.
Il appelle Bruxelles à "sortir de certains dogmes" pour ne pas avoir un résultat qui ne fait que des perdants. "Si chacun fait un effort, on pourra stabiliser notre relation, voire l'étendre", ajoute-t-il.
Poursuivre le débat
Le ministre suisse des affaires étrangères se dit "très heureux" de l'idée de "coopération européenne" lancée par le président français Emmanuel Macron. "J'ai pu en parler à Lugano avec le nouveau président du Conseil de l'UE, le premier ministre tchèque Petr Fiala. Il veut poursuivre ce débat autour d'une conférence dans son pays, à laquelle il m'a invité".
La secrétaire d'Etat du Département fédéral des affaires étrangères Livia Leu a mené trois entretiens exploratoires avec l'UE. Ces discussions doivent permettre de trouver une base commune pour de nouvelles négociations sur la future coopération entre Berne et Bruxelles.