La Suisse se situe ainsi à peu près au même niveau que des pays comme l'Indonésie, le Japon ou le Brésil, comme le montre une étude du cabinet de conseil McKinsey, en collaboration avec la faîtière Economiesuisse et l'ONG WWF. Le document, relayé par la NZZ am Sonntag, a été publié dimanche sur internet par McKinsey.
Une économie fortement mondialisée
Aux émissions nationales de CO2 d'environ 46 mégatonnes s'ajoutent les importations et les voyages en avion, soit au total 69 mégatonnes. Environ 60% des émissions suisses, hors importations et voyages en avion, proviennent de l'économie, le reste des ménages.
Dans son étude, McKinsey a aussi pris en compte l'influence de l'ensemble de l'économie suisse, fortement mondialisée. De nombreuses entreprises internationales ayant leur siège en Suisse exercent leurs activités en priorité à l'étranger. Les émissions de CO2 qui en résultent, soit environ 300 à 400 mégatonnes par an, sont six à neuf fois supérieures à celles émises en Suisse.
La place financière helvétique joue aussi un rôle. Par ses investissements, crédits, actions et autres opérations, elle crée des émissions supplémentaires de 700 à 900 mégatonnes de CO2 par an, soit 15 à 20 fois plus que les émissions nationales.
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Pas sur la bonne voie pour 2050
L'objectif climatique 2020 n'a pas été atteint par la Suisse. Concernant l'objectif de zéro émission nette d'ici à 2050, McKinsey estime que, comme le reste du monde, la Confédération n'est pas sur la bonne voie. Toutefois, en tant que centre économique et financier international, elle dispose d'un levier important.
Pour mener à bien son étude, McKinsey a pris contact avec 180 entreprises et organisations sectorielles. Il en ressort que l'économie suisse considère la décarbonisation comme un grand défi et une grande opportunité. Quatre sociétés sur cinq ne savent toutefois pas comment cela se répercutera sur leurs modèles d'affaires.
ats/jfe