Auparavant, il fallait passer par un psychiatre pour suivre une psychothérapie chez un psychologue. Depuis le 1er juillet, le modèle de prise en charge a changé et une ordonnance rédigée par un médecin de famille est dorénavant suffisante.
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Avec ce changement, les psychologues ne sont plus remboursés par l'assurance complémentaire mais par l'assurance maladie de base. Ainsi, il a fallu négocier un nouveau tarif de remboursement fixé à 155 francs de l'heure, qui sera valable au plus tard jusqu’au 31 décembre 2024, date à laquelle les tarifs seront réévalués.
Tarif contesté
Cette convention tarifaire nationale pour les psychologues est entrée en vigueur le 1er juillet, mais les assureurs affiliés à la faîtière des caisses maladie Santésuisse et CSS souhaitent conserver l'ancien tarif d'environ 135 francs et se sont retirés des négociations en juin dernier. La Fédération suisse des psychologues propose de son côté de monter à 190 francs.
Or, la Confédération a décidé de ne pas trancher, déléguant la décision finale aux cantons.
Les cantons dans l'embarras
En Suisse romande, les cantons de Fribourg, Valais, Neuchâtel et du Jura ont décidé de temporiser, laissant les psychologues exerçant dans ces cantons sans solution pour la facturation de leurs honoraires.
Les cantons craignent un recours des caisses maladie car, en décidant d'appliquer la convention nationale, ils étendront leur décision à tous les assureurs.
Dans l'émission Forum de la RTS dimanche, le conseiller d'Etat fribourgeois Philippe Demierre explique que "nous allons discuter avec le conseil d'Etat du tarif proposé par la faîtière des psychologues à la rentrée, c'est-à-dire à la mi-août. On ne pouvait pas anticiper, car on attendait la décision des faîtières", explique l'élu UDC.
Le canton de Fribourg devrait ensuite fixer un tarif provisoire et la décision devrait tomber "d'ici un mois". Mais "on ne va pas se retrouver avec des différences de tarifs énormes", tente de rassurer Philippe Demierre. Il rappelle également que ces discussions ne concerneront que les thérapies administrées en juillet, voire en août.
Reportage de Fabrice Gaudiano
Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva