Les émissions de CO2 dues aux carburants sont remontées après la fin des restrictions anti-Covid
"Ce sont non seulement les effets de la pandémie qui ont permis aux émissions de ne pas augmenter davantage, mais aussi la part croissante qu'occupe l'électromobilité dans la circulation routière", précise le communiqué de l'OFEV.
La part des biocarburants a de son côté diminué à 3,3% des carburants utilisés, contre 3,7% en 2020. Dans l'ensemble, les rejets de CO2 liés aux carburants ont diminué de 4,2% par rapport à 1990, qui fait office d'année de référence.
Quant aux émissions de CO2 dues aux combustibles, - principalement huile de chauffage et gaz - , elles sont en baisse de 2,3% par rapport à 2020, et de 32,8% par rapport à 1990. "Cette diminution est principalement due à l’augmentation de l'efficacité énergétique des bâtiments ainsi qu'au recours accru aux énergies renouvelables pour le chauffage", pointe le document.
WWF insatisfait
Ces chiffres ne satisfont pas le WWF. Ce dernier regrette que "même pendant la pandémie de Covid-19, les émissions de CO2 de la Suisse n'ont pratiquement pas diminué". Pour l'ONG, "il est exclu de continuer ainsi".
Selon le WWF, la loi en vigueur sur le climat, discutée en 2008, n'est pas à la hauteur des défis climatiques actuels. "On n'est plus du tout à la page. Le Conseil fédéral doit adopter cet été un message sur la révision partielle de la loi sur le CO2. On attend que la loi contribue enfin à réaliser les objectifs de l'accord de Paris", indique Pierrette Rey, porte-parole de l'organisation.
Obligations et interdictions
Dans cette optique, l'organisation de protection de la nature estime que des incitations financières ne suffisent pas. A la place, elle demande d'instaurer "des normes minimales, des obligations et des interdictions" afin de "clarifier et simplifier la situation".
"On doit vraiment agir, on ne peut plus se permettre d'attendre encore et encore. La politique des petits pas ne donne pas les résultats escomptés. Si on veut vraiment réussir à parvenir à zéro émissions nettes d'ici 2050, on est obligé de fournir maintenant des efforts conséquents", assure Pierrette Rey.
gma avec ats