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L'interdiction de pomper l'eau en rivière frappe l'agriculture romande

L'interdiction de pompage en rivière a des conséquences sur les récoltes des agriculteurs
L'interdiction de pompage en rivière a des conséquences sur les récoltes des agriculteurs / 19h30 / 1 min. / le 12 juillet 2022
Alors que les sols manquent déjà d'eau et qu'un épisode caniculaire est attendu, plusieurs cantons romands ont pris des mesures et interdisent de pomper l'eau en rivière, une décision qui n'est pas sans conséquence sur l'agriculture.

Les agriculteurs qui possèdent une autorisation de pompage en rivière ne peuvent plus utiliser cette solution pour arroser leurs champs dans plusieurs cantons romands, en raison de la sécheresse et d'un débit trop faible, afin de préserver la faune et la flore. Le pompage en lac et dans les zones de reflux n'est pas concerné.

Le canton de Vaud a émis une telle interdiction depuis le 7 juillet. Sur une quarantaine de cours d'eau gérés par l'Etat, 20 sont concernés par cette interdiction, leurs affluents compris. Genève, Fribourg et le Jura ont pris la même décision, sauf dérogations selon les cours d'eau.

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Un scénario qui se répète

Cette interdiction va peser sur les récoltes, et notamment les pommes de terre, témoigne Joël Terrin, agriculteur à Grange-près-Marnand (VD), mardi dans le 19h30: "On a un bon début de production, mais il va maintenant manquer de l'eau pour augmenter le calibre, car actuellement à peine un tiers est commercialisable."

A plusieurs reprises ces dernières années, des interdictions de pompage ont été émises. Andrea Marti, ingénieure à la Haute école des sciences agronomiques (HAFL), étudie l'humidité des sols vaudois et son constat se répète d’année en année: "De nouveau, on voit quand même toutes les périodes où les taux d'humidité du sol sont critiques pour les plantes."

La situation est évaluée chaque semaine dans les cantons. Avec le soleil et les chaleurs annoncés, il est peu probable que les interdictions soient levées prochainement. Les récoltes de céréales ont été avancées, celles de betteraves et de maïs, ainsi que les producteurs de fourrage risquent également d'en pâtir.

Claude-Olivier Volluz/Elisa Casciaro

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