Les deux organisations demandent notamment une contraception gratuite, une éducation sexuelle plus inclusive et de meilleures statistiques de santé sur les questions de genres, a indiqué jeudi dans un communiqué Santé sexuelle suisse (SSCH).
La SSCH demande en outre que la Suisse élabore une stratégie nationale de santé sexuelle et que celle-ci soit mise en œuvre dans tous les cantons. Le but de cette stratégie est de promouvoir la santé sexuelle de manière globale et d'éliminer toute discrimination entravant l'accès aux prestations de santé.
Rapport tous les quatre ans
Dans sa ligne de mire, la SSCH, partenaire de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), a plusieurs objectifs: garantir que les moyens de contraception soient accessibles à toute personne, sans obstacle ou alors que la Suisse comble les lacunes juridiques en matière de protection contre les discriminations envers les personnes LGBTI+.
Ce rapport prend place dans le cadre de l'examen périodique, environ tous les quatre ans, mené par le Conseil des droits humains de l'ONU dans tous les Etats membres. Le quatrième examen de la Suisse est prévu pour janvier 2023. Jusqu'à la mi-juillet de cette année, la société civile suisse avait la possibilité de soumettre ses observations au Conseil des droits humains de l'ONU.
Discussions récurrentes au Parlement
Le sujet de la santé et de la prévention sexuelle est récurrent sous la Coupole fédérale à Berne. Plusieurs interventions, motions ou postulats ont été déposés sur le sujet. Si la majorité a souvent été liquidée, certains objets n'ont pas encore été traités par les parlementaires.
On peut citer, par exemple, la motion de la conseillère nationale genevoise Stefania Prezioso Batou (Ensemble à Gauche) qui demande la gratuité intégrale de la contraception et de la santé sexuelle.
Lors de la session d'été, le Parlement a également accepté de moderniser le droit pénal en considérant comme un viol "toute forme de pénétration, quel que soit le sexe de la victime".
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ats/vajo