Les modifications apportées par l'IFSN se basent notamment sur des analyses des exploitants des centrales, a-t-elle indiqué jeudi. L'autorité fédérale de surveillance avait exigé en 2015 que ces derniers revoient leurs analyses de risques en cas de conditions météorologiques extrêmes.
Catastrophes arrivant tous les 10'000 ans
L'IFSN a redéfini les hypothèses de risques pour la catégorie de défaillance 3, correspondant à une catastrophe naturelle arrivant tous les 10'000 ans. Outre des températures très élevées et des tornades, il s'agit de vents extrêmes, de températures de l'eau particulièrement basses ou élevées, de fortes averses, d'une charge de neige élevée et de la grêle.
Les centrales nucléaires suisses doivent être capables de résister à des chaleurs de plus de 42 degrés et à des températures de -30 degrés. Il en va de même de grêlons d'un diamètre de 15 centimètres.
L'IFSN a tenu compte d'éléments d'information liés au changement climatique. Concernant les fortes pluies, elle s'est basée sur l'étude EXAR sur les inondations, présentée en février 2021 par l'Office fédéral de l'environnement.
Rester à jour sur les risques météo extrême
Les exploitants des centrales doivent mettre à jour régulièrement leurs hypothèses de risques en cas de météo extrême. En vue de la prochaine mise à jour, l'IFSN exige notamment qu'ils vérifient si de nouveaux évènements météorologiques extrêmes sont possibles en Suisse en lien avec le changement climatique.
Les centrales de Beznau (AG), Gösgen (SO) et Leibstadt (AG) doivent aussi réviser leurs justificatifs de sécurité. La centrale de Mühleberg (BE), en cours de démantèlement n'est pas concernée par ces nouvelles exigences.
>> Lire aussi : L'évacuation du combustible a débuté à la centrale nucléaire de Mühleberg
ats/cab