Mercredi, l'attaque sur une deuxième vache mère près du Schamserberg (GR) a probablement été commise par plusieurs loups, indique vendredi à Keystone-ATS Marc Hosig, de l'office cantonal de la chasse et de la pêche. Il confirme une information du site en ligne de la Südostschweiz.
Cette fois-ci, les canidés n'ont pas tué la vache, comme ils l'avaient fait avec le premier bovin le week-end dernier sur un alpage de la région. Ils l'ont grièvement blessée. Elle a dû être euthanasiée.
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Effrayer la meute
Pour le Conseil d'Etat grison, la coupe était déjà pleine avant ces deux derniers incidents. Avant même de s'attaquer aux deux vaches, la meute du Piz Beverin avait franchi la limite, sur le plan des dégâts, permettant de procéder à des abattages de loups en toute légalité. L'Office fédéral de l'environnement appuie donc la décision du canton d'abattre deux jeunes membres de la meute.
Cette "mesure immédiate indispensable" doit permettre d'effrayer les loups. Elle s'impose d'autant plus que plusieurs louveteaux seraient nés récemment, selon divers indices, invoque l'exécutif grison. L'abattage de deux loups constitue aussi une mesure de prévention contre de nouveaux dégâts à l'agriculture, au tourisme et à la population, ajoute le gouvernement cantonal dans son communiqué.
Défenseurs du loup d'accord
Vendredi également, les défenseurs de la nature et du loup reconnaissaient, eux aussi, la nécessité d'agir en ce sens. Dans un communiqué, le WWF, Pro Natura et le Groupe Loup Suisse soulignaient l'attitude nuisible de la meute en question: elle attaque régulièrement des troupeaux de moutons pourtant protégés et en avait fait de même avec un âne en 2020, sans parler des deux vaches.
Dans la gestion de la présence du loup en Suisse, la meute du Piz Beverin crée donc une situation d'exception qui exige des mesures particulières, soulignent les trois organisations. Outre l'abattage de deux de ses jeunes loups, elles suggèrent aussi celui de son mâle dominant.
Pas question, en revanche, d'abattre l'ensemble de la meute, comme le réclament les associations grisonnes des paysans et des exploitants d'alpages. Les défenseurs du loup qualifient une telle démarche d'illégale.
Tir ordonné contre un loup en Valais
En Valais, le conseiller d'Etat Frédéric Favre est passé, lui aussi, à la contre-attaque contre un loup qui avait tué douze animaux en situation protégée dans le Val d'Illiez. Il a ordonné l'abattage du canidé. Le tir sera autorisé dès le 22 juillet dans la région de Chésery-Fontaine Blanche.
Les gardes-chasse professionnels du service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) auront soixante jours pour l'accomplir, du moins si des animaux de rente se trouvent toujours dans le périmètre défini. Quatre loups ont été abattus en Valais depuis le début de l'année.
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ats/asch