La pénurie d’électricité est inéluctable, a renchéri la vice-présidente de l'UDC Céline Amaudruz. "Nous en sommes là, la pénurie s'annonce. Il est trop tard pour l'éviter, il va falloir la surmonter en faisant au mieux pour limiter les conséquences dramatiques dont nous allons souffrir", a-t-elle lancé devant la presse.
Et l’UDC a listé les conséquences potentielles, selon elle, d’une pénurie: le chaos, la pauvreté, la faim, le froid et la mort.
Deux conseillères fédérales ciblées
L’ancienne et l’actuelle cheffes du Département fédéral de l’énergie en ont aussi pris pour leur grade. Doris Leuthard et Simonetta Sommaruga sont responsables de cette situation, estime le parti.
Ce dernier a enjoint la socialiste à se remettre immédiatement au travail, au lieu de prendre des vacances. Ou alors, le dossier de l’énergie devra lui être retiré.
Nommer un "général" de l'électricité
Au-delà des critiques, l’UDC a aussi émis des propositions. Il faut nommer immédiatement un "général" de l’électricité, une proposition qu'elle avait déjà évoquée en janvier mais qui devient urgente.
Le plus grand parti de Suisse veut aussi que la Confédération investisse 20 milliards de francs dans un approvisionnement énergétique sûr pour les années à venir. Il mise également sur le nucléaire, en poursuivant l’exploitation des centrales actuelles et en mettant en fonction de nouveaux mini-réacteurs.
"Aujourd'hui, les nouvelles générations [de centrales nucléaires] sont considérées comme de l'énergie verte, donc nous devons investir là-dedans de manière rapide pour recréer au maximum notre indépendance", a expliqué Céline Amaudruz dans une interview à la RTS.
Reporter les objectifs de réduction du CO2
Parmi les autres mesures, l'UDC veut encore suspendre le droit de recours des associations dans le développement de l’énergie hydraulique ou encore reporter les objectifs de réduction d’émissions de CO2.
Elle demande enfin la tenue d’un sommet extraordinaire début août, auquel devraient participer le gouvernement, les partis politiques, les fournisseurs d’énergie et les faîtières économiques.
Valentin Emery/oang
Débat politique
A gauche, on milite plutôt pour d'autres méthodes. Ainsi, le président des Vert-e-s Balthasar Glättli demande dans le 19h30 l'ouverture d'une "table ronde" sur le solaire pour concilier les "intérêts de la biodiversité et de l'approvisionnement énergétique". Elisabeth Baume-Schneider, la vice-présidente du PS, souligne, elle, le besoin de réduire la consommation d'énergie: "Le PS a régulièrement demandé d'augmenter les budgets mis à disposition des particuliers, pour rénover les façades, l'assainissement des bâtiments mais aussi pour le changement des chauffages", dit-elle.