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Le pourboire, une habitude qui se perd de plus en plus en Suisse

Le geste du pourboire est devenu rare après l’addition. En cause, le paiement par carte bancaire
Le geste du pourboire est devenu rare après l’addition. En cause, le paiement par carte bancaire / 19h30 / 2 min. / le 21 juillet 2022
Laisser quelques pièces sur la table en plus de l’addition est un geste qui se fait de plus en plus rare en Suisse. En comparaison nationale, les Alémaniques restent les plus généreux. En moyenne, ils donnent 50% de plus que les Romands.

Au-delà de la situation géographique, le sexe et l’âge semblent également être des critères déterminants. En effet, les femmes âgées de plus de 65 ans et qui vivent en ville ont tendance à laisser plus souvent un pourboire. Leur principale motivation: augmenter le salaire du personnel.

Selon une étude menée l’an dernier, seuls 14,3% des Norvégiens donnent un pourboire, contre 66% des Suisses et 96% des Allemands, alors que le service est compris dans la note.

Casse-tête des restaurateurs

A Genève, dans le restaurant de la Pomme d'Or, les pourboires sont mis en commun et redistribués en fin de journée. Rachel, serveuse, accumule entre 20 et 30 francs par jour. "C’est une jolie somme pour pouvoir payer tous les à-côtés sans toucher forcément à la base du salaire", témoigne-t-elle jeudi dans le 19h30.

Les serveurs sont pourtant unanimes: le pourboire est une tradition qui se perd. Et pour cause, les clients paient désormais leurs consommations par carte bancaire.

Ce geste en perdition représente un véritable casse-tête pour les restaurateurs, explique Nicolas Emanuelli, cogérant du restaurant genevois: "Les clients sont de plus en plus amenés à laisser un pourboire via la carte bancaire. C’est compliqué à gérer parce qu’au-delà de 25% du salaire brut annuel, l’établissement se doit de payer des charges sur le pourboire du serveur."

A l’image de la Suisse, de nombreux pays imposent aux employeurs une taxe sur les pourboires. La France et l’Allemagne l’ont abolie.

Charlotte Onfroy/hkr

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Un été contrasté pour la branche

La météo ensoleillée de mai et juin a globalement contribué à renflouer les caisses dans le milieu de la restauration après de longs mois difficiles pour cause de Covid.

Alors que la saison d'été bat désormais son plein, le secteur hôtellerie-restauration traverse cette période avec de grandes disparités. Certains établissements profitent toujours des beaux jours pour se refaire une santé, alors que d'autres doivent encore serrer les dents, notamment ceux qui dépendent beaucoup des touristes qui venaient habituellement de loin.

Certains restaurateurs constatent aussi que la marche des affaires reste plutôt calme, car les vacances et les fortes chaleurs freinent la clientèle.

>> Le reportage de La Matinale à St-Sulpice :

La jetée de St-Sulpice (VD) sur le lac Léman. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Les restaurants à la peine: reportage à Saint-Sulpice (VD) / La Matinale / 1 min. / le 22 juillet 2022