"Qu’on soit pour ou contre le loup, cela nous est égal. On est là pour protéger les troupeaux avant tout", raconte le jeune passionné de photographie animalière. "Apercevoir le loup, c’est rare et assez mythique!"
Active depuis 2021 dans quatre alpages valaisans, l’association OPPAL est présente depuis cet été également dans le Jura vaudois, où deux à trois équipes bougent d’alpage en alpage selon les besoins. "Si un éleveur est en détresse, on peut compter sur notre communauté résiliente, et déployer une équipe en urgence en quelques heures", affirme Jérémie Moulin, directeur d'OPPAL.
>>> Voir le témoignage de Mahé:
Depuis le début des surveillances de l’association dans le Jura vaudois, deux attaques ont été avortées. "Nous avons réussi à repousser les loups. Pour le moment nous n’avons pas enregistré de pertes durant les missions", souligne encore Jérémie Moulin.
Les volontaires ont assuré l’été passé environ 8000 heures de veille. "On vise les 15’000 heures de surveillance cette année", précise Jéremie Moulin, qui ajoute: "Nous avons même reçu des demandes venant du Tessin". Pour cette saison, l’association a souhaité commencer par proposer de l’aide dans le Haut-Valais. Dès le mois d’août, elle pourra compter sur l’aide de civilistes, qui viendront compléter les équipes de bénévoles.
De son côté, Mahé a pour l’instant passé quatre nuits en alpage. "Au début, mes amis m’ont un peu pris pour un fou. Ils avaient cette image du loup qui menace l’humain, qui le mange". Selon lui, les médias et les films dégradent l’image de cet animal. Dans ce sens, "protéger les troupeaux permet aussi d’éviter le tir du loup, parce que chaque bête attaquée donne une moins bonne image du loup, et c’est vraiment dommage", conclut-il.
Juliane Roncoroni et Pauline Burnier