Cette initiative vise à soutenir la création d'alliances entre hautes écoles du continent. Il existe actuellement 44 coopérations de ce genre, associant plus de 280 établissements d'enseignement supérieur. Elles permettent aux jeunes d'étudier sans complications administratives dans différents pays.
Dans le détail, l'Université de Zurich participera à l'alliance "Una Europa", qui associe onze universités dans la recherche en particulier sur la science des données, l'intelligence artificielle, la conception des matériaux et l'ingénierie. "Una Europa" fait partie des plus grandes alliances, aux côtés de CIVIS2, dont fait partie l'Université de Lausanne, et d'EPICUR, liée à l'Université de Bâle.
L'alliance "ICORE", à laquelle est associée l'Université de Genève, vise à offrir un programme de formation commun et des solutions innovantes pour l'enseignement en lien avec la transformation numérique. Un campus commun doit être établi.
Sensibiliser aux programmes européens
La participation à cette initiative européenne est "importante pour l'internationalisation de notre système de formation et pour nos chercheurs de demain. Un pays comme le nôtre se doit d'investir dans la formation de ses chercheurs pour rester compétitif à l'échelle internationale", a déclaré mercredi Olivier Tschopp, directeur de Movetia, l'agence nationale en charge de la promotion des échanges et de la mobilité.
Olivier Tschopp espère que cette participation des quatre universités suisses concernées sensibilisera les milieux politiques à l'importance des programmes de recherche européens Erasmus Plus et Horizon Europe.
Comme la Suisse est un pays tiers par rapport à l'Union européenne (UE), ses hautes écoles ne reçoivent pas d'argent de l'UE. La Confédération leur verse en revanche six millions de francs pour la période de 2022 à 2025, une somme gérée par Movetia.
Un assouplissement pour les pays tiers
Les universités suisses ont été exclues au départ, en 2019 et 2020, des projets pilotes sur ces alliances, dans la mesure où la Suisse ne fait pas partie d'"Erasmus Plus" en raison de l'absence d'accord institutionnel avec l'UE.
Bruxelles a cependant laissé une porte ouverte à fin 2021 en autorisant les universités de pays tiers à participer à son initiative des hautes écoles, pour autant qu'elles fassent partie, comme celles de la Suisse, de l'accord de Bologne favorisant la mobilité des étudiants.
ats/iar