Le chef du Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité, interviewé mercredi dans l'émission Forum de la RTS, a expliqué qu'il n'avait "pas pris cette décision de gaieté de coeur". "Je l'ai même prise à contre-coeur. Mais je l'ai prise dans une perspective de long terme, avec un objectif bien précis: permettre la cohabitation du loup avec une activité humaine, notamment l'économie alpestre, et sa préservation dans les alpages", a précisé Vassilis Venizelos.
Le conseiller d'Etat explique en outre que "ces récentes semaines, différentes attaques ont eu lieu. La pression est donc très forte sur l'économie alpestre". Pour lui, il semblait donc légitime et nécessaire, dans l'objectif de favoriser cette cohabitation sur le long terme, d'ordonner ce tir.
Meute du Marchairuz sur la sellette
Le Vaudois souhaiterait aussi une autorisation pour réguler la meute du Marchairuz. Selon lui, "les critères sont réunis pour demander une autorisation de tir".
Cependant, le conseiller d'Etat rassure. "Nous allons évaluer la situation sur le terrain. (...) Évidemment ces tirs doivent être ciblés et permettre de détendre la pression que l'on peut observer sur les troupeaux et sur le bétail. Ces tirs doivent s'inscrire dans une série d'actions qui doivent toutes converger vers le même but, c'est-à-dire, là encore, la cohabitation du loup avec les activités humaines dans les alpages".
Des pistes de solutions moins violentes
Pour pérenniser cette cohabitation, Vassilis Venizelos rappelle les mesures déjà prises par le canton, notamment le renforcement de "la protection des troupeaux à travers des parcs, la présence de chiens, mais aussi une surveillance nocturne, avec des associations qui font un travail extraordinaire sur le terrain en soutenant les éleveurs la nuit".
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Propos recueillis par Esther Coquoz
Adaptation web: Julien Furrer