Nombreux sont les Suisses à avoir adopté un animal de compagnie durant la période de semi-confinement. Hélas, le retour à la normale couplé à la période estivale augmente le taux d’abandon dans les différents refuges de Suisse romande.
"C’est une situation que l’on a connue avant le Covid. Pendant la pandémie, les propriétaires voyageaient moins et pouvaient garder leur animal chez eux, ce qui créait moins de mouvements dans les refuges", a expliqué Alain Zwygart, administrateur SPA Vaud, lundi dans le 19h30 de la RTS.
À la SPA vaudoise, le taux d’abandon varie du double au triple entre juillet 2020 et juillet 2022. La tendance se confirme aussi dans d’autres cantons romands. Les principaux concernés sont les rongeurs, les chats et les chiens.
Beaucoup de rongeurs
Cette année, la SPA du canton de Vaud a reçu beaucoup de lapins. Avant d’être replacés dans différentes familles, les animaux passent une visite vétérinaire où ils sont pucés et vermifugés. Les mâles sont aussi castrés.
"En général, ce sont des animaux qui ont été bien traités. Les gens qui les donnent ne se rendent pas forcément compte du travail que cela implique. Il y a d’abord l'inconvénient légal: on est obligés de prendre deux lapins, sinon ils s’ennuient. Ils doivent aussi avoir un accès à l’extérieur. On ne peut pas les laisser tout le temps en cage", prévient Nassib Kafruni, gardien et assistant en médecine vétérinaire.
"Les personnes ne s’informent pas sur les normes légales requises pour avoir un animal", déplore-t-il. "Alors on essaye de les informer au mieux, avant chaque décision."
Par ailleurs, "avant de se rendre à l'étranger pour acquérir un compagnon, il est important de se rappeler qu'il y a beaucoup d'animaux à adopter dans les refuges romands", pointe pour sa part Alain Zwygart.
Peine pécuniaire
En Suisse, l’abandon est interdit. La relâche d'un animal de compagnie dans la nature dans l'intention de s'en débarrasser est punie d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire, rappelle l’organisation de protection des animaux Quatre Pattes.
S'il est impossible pour une personne de garder son compagnon, il est de sa responsabilité de contacter un refuge, de signer une renonciation et, pour faciliter une nouvelle adoption, de communiquer d’éventuels problèmes de santé ou de comportement.
Sujet TV: Mathieu Lombard
Adaptation web: saje