En outre, 17% des réfugiés ukrainiens travaillent dans le secteur "Planification, conseil, informatique". L'agriculture et l'enseignement accueillent chacun 8% des bénéficiaires d'un statut S.
Au total, 33'379 bénéficiaires de ce statut de protection étaient en âge de travailler dans la semaine du 1er août, souligne le SEM. La part d'actifs s'élève donc à 9,4%. Mais les autorisations de travail délivrées sont en réalité plus nombreuses, car elles ne sont enregistrées qu'avec du retard, précise le SEM.
Ce n'est pas les réfugiés ukrainiens qui vont résoudre le problème de la pénurie de personnel dans l'hôtellerie-restauration
"Ce n'est pas les réfugiés ukrainiens qui vont résoudre le problème de la pénurie de personnel dans l'hôtellerie-restauration, estime le président de GastroSuisse Casimir Platzer, vendredi dans le 12h30 de la RTS. Mais nous pouvons quand même leur offrir une intégration dans le travail avec des tâches où la langue joue un rôle moins important."
Cours de langue proposés
Il indique également que "beaucoup de sections cantonales" de GastroSuisse sont "très actives", en offrant des cours de langue et sur les pratiques professionnelles. "GastroBerne, par exemple, a fait un formulaire en trois langues - allemand, anglais et ukrainien - pour permettre aux réfugiés de s'inscrire pour un travail dans l'hôtellerie-restauration. Apparemment, cela fonctionne assez bien", explique Casimir Platzer.
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Selon les derniers chiffres publiés jeudi sur Twitter par le Secrétariat d'Etat, 61'424 réfugiés ukrainiens ont été enregistrés en Suisse depuis le début de la guerre. Ils sont 59'411 à avoir obtenu un permis S.
vajo avec ats
Premier semestre au beau fixe pour les nuitées hôtelières suisses
L'hôtellerie suisse a enregistré 16,9 millions de nuitées sur les six premiers mois de 2022, en progression de 47,3% par rapport au premier semestre de l'année dernière. Un bon résultat à la faveur du retour des touristes étrangers et de la demande suisse en constante augmentation, indique vendredi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
De janvier à juin, la clientèle originaire de Suisse a totalisé 10 millions de nuitées, soit une hausse de 8,0% comparé à la même période de l'exercice précédent. Les augmentations varient entre +42,7% au mois de janvier à +6,9% au mois de juin en passant par une phase négative en avril (-10,5%) et mai (-7,8%).
Retour des voyageurs étrangers
Dans la même lignée, les nuitées des voyageurs venus de l'étranger ont atteint 6,9 millions, soit +212,8% (+4,7 millions de nuitées) par rapport aux chiffres enregistrés l'année dernière. Les augmentations varient entre +162,8% au mois de janvier à +240,1% au mois de juin avec un pic à +250,7% en mai.
Environ 70,2% de la demande étrangère est européenne et 27,6% vient d'Asie et des Etats-Unis, précise le communiqué. Les principaux pays d'origine des hôtes ont été l'Allemagne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Italie.
Au niveau des cantons, Genève remporte la première place (+175,2%), suivi de près par Zurich (+155,8%) et Bâle (+96,8%). Par rapport au premier semestre 2021 toujours, le Tessin est le seul à être dans le négatif avec -13,3%.
Bientôt 120'000 réfugiés ukrainiens en Suisse?
Les arrivées d'Ukrainiennes et d'Ukrainiens en Suisse ont fortement diminué depuis cet été. Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) compte 193 statuts S octroyés jeudi, des chiffres bien éloignés de ceux du début du conflit. Ils pourraient toutefois repartir à la hausse.
Le SEM travaille sur différents scénarios et prévoit au total 80'000 à 120'000 réfugiés d'ici la fin de l'année en Suisse, c'est-à-dire le double des chiffres actuels. Ces prévisions restent difficiles à établir car elles dépendent de plusieurs facteurs, comme l'approvisionnement sur place en nourriture, énergie ou médicaments, précise le SEM.
Cette annonce inquiète certains cantons. Si dans le Jura, en Valais et à Fribourg, plusieurs centaines de places sont encore disponibles, dans d'autres comme Vaud et Genève, où le marché immobilier est extrêmement tendu, l'inquiétude est plus grande.
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