En moyenne suisse, le besoin de rattrapage pour couvrir l'évolution des coûts est d'au moins 5,4%, écrit dimanche la NZZ am Sonntag en se basant sur une nouvelle étude du cabinet de conseil Accenture.
L'étude mise en ligne sur le site internet d'Accenture indique qu'un tel besoin de rattrapage existe lorsque les primes doivent tenir compte de l'augmentation réelle des coûts de la santé.
Selon l'étude, l'une des raisons de ce besoin de rattrapage est que, sous la pression politique, les primes ont été calculées au plus juste ces deux dernières années et les réserves en partie réduites afin de freiner la croissance des primes. La pandémie de Covid-19 de même que divers effets spéciaux ont également contribué à la situation actuelle.
Plus forte hausse au Tessin
C'est au Tessin que les primes devraient le plus augmenter pour 2023. Etant donné que les coûts de la santé y ont augmenté de 9% en 2021, mais que les primes ont baissé de 0,2% en 2022, Accenture s'attend à une hausse d'au moins 9,2% pour l'année prochaine.
Ces chiffres ne tiennent toutefois pas encore compte de l'augmentation des coûts de la santé en 2022. Selon Accenture, les chiffres des premiers mois de l'année indiquent que la hausse va se poursuivre. Il faut donc s'attendre à des augmentations de primes nettement plus importantes en 2023.
Les cantons de Neuchâtel (+7,8 %) et des Grisons (+8,1%) risquent également de subir de fortes augmentations de primes pour compenser la hausse des coûts de 2021. C'est dans le canton de Glaris (+1%) que le besoin de rattrapage est le plus faible, suivi par le Jura (+1,4%). Dans les autres cantons romands, il se situe à 6,7% à Genève, 6,6% dans le canton de Vaud, 4,6% en Valais, 3,3% à Fribourg et 4,8% à Berne.
ats/nr