Avec 20 à 30 jours d'avance, l'envol des pollens de noisetiers fut exceptionnellement précoce sur le Plateau, rappelle le Centre d'Allergie Suisse, dont la ligne d'urgence a été fortement sollicitée dès janvier.
Les pollens d'aulnes et de bouleaux étaient également abondants. Ceux de bouleaux, notamment, ont connu 13 voire 16 jours avec une charge pollinique plus élevée que la moyenne. Ils ont été pratiquement directement remplacés par ceux des graminées, également à l'avance par rapport à la moyenne, avec de hautes concentrations dans l'air surtout en mai.
La Suisse alémanique plus touchée
Les personnes souffrant du rhume des foins ont vraiment été mises à rude épreuve à partir de la fin avril au Tessin et du début mai sur le versant nord des Alpes, où des concentrations très élevées ont été mesurées entre 6 et 21 jours selon les stations. Plus souvent que la moyenne donc.
Les concentrations polliniques étaient généralement plus élevées en Suisse alémanique comparé à la Suisse romande et au Valais.
Une désensibilisation recommandée
Pour mettre toutes les chances de leur côté, le Centre d'Allergie Suisse recommande aux personnes allergiques de profiter de la pause pollinique qui s'annonce pour commencer une désensibilisation (ou immunothérapie allergénique). Au cours de ce traitement, le corps est lentement habitué aux allergènes, afin qu'il n'y réagisse finalement presque plus.
"Les troubles liés au rhume des foins sont ainsi diminués de 75 à 80% et la consommation de médicaments peut être nettement réduite", explique Roxane Guillod, responsable suppléante des services spécialisés du centre.
ats/ther