Sur tout le Plateau et au pied du Jura, les pêcheurs et les cantons annoncent à une cadence élevée des cours d'eau asséchés et des poissons morts, constate la FSP. "C'est une véritable catastrophe, on ne peut malheureusement pas dire autrement", souligne le président central de la FSP Roberto Zanetti.
La mortalité piscicole due à la canicule détruit brutalement et d'un seul coup les années d'entretien des tronçons de cours d'eau et les populations de poissons par les sociétés de pêche locales, relève la FSP dans un communiqué publié vendredi. Les truites et les ombres sont particulièrement touchés par ce phénomène.
Menace pour la vie au-delà de 25 degrés
Une température de l'eau de 20 degrés est déjà synonyme de stress pour ces espèces et à partir de 23 degrés la situation devient très critique. Au-delà de 25 degrés, leur vie est menacée. "Cela nous déchire le coeur de voir les poissons à la recherche d'oxygène ou gisant sans vie dans de rares flaques d'eau qui s'assèchent", explique David Bittner, administrateur de la FSP.
Pour la FSP, il est donc urgent d'agir. "Le monde politique est vraiment sollicité, aux niveaux national, cantonal et communal", déclare Roberto Zanetti. A court terme, les autorités cantonales doivent mettre en place une pratique restrictive pour les prélèvements d'eau et un traitement respectueux des habitats servant de refuge aux poissons qui ont besoin d'eau fraîche.
Energie hydraulique
Pour le bien-être des poissons, il est essentiel de disposer de suffisamment de débits résiduels. La FSP s'oppose donc à l'exploitation "de la moindre goutte d'eau de nos rivières pour la production d'énergie hydraulique". Le président de la FSP évoque la pression exercée par certains milieux en faveur d'un assouplissement des prescriptions relatives aux débits résiduels.
"Il ne doit et ne peut pas être question, surtout en cette période difficile, de prélever encore les dernières gouttes d'eau des rivières pour la production d'énergie hydraulique et de laisser encore moins d'eau aux poissons", déclare le président de la FSP. Pour la fédération, le bénéfice économique à court terme serait disproportionné par rapport aux dommages écologiques irréversibles.
ats/fgn