Le Conseil fédéral l'avait annoncé en février dernier: face aux risques de pénurie d'électricité, la Suisse doit envisager entre autres de construire deux ou trois centrales à gaz de réserve.
Des experts mandatés par la Confédération avaient identifié huit lieux potentiels en Suisse romande. Les discussions entre la branche concernée, la Confédération, les cantons et des investisseurs, porteraient aujourd’hui sur au moins deux sites.
Nouvelle vie pour les projets romands
En fait, deux anciens projets ont trouvé ces derniers mois une nouvelle vie: Chavalon, en Valais, et Cornaux, dans le canton de Neuchâtel. Il faudrait compter trois à quatre ans pour que ces deux sites deviennent des centrales à gaz de réserve, le temps d'obtenir tous les feux verts nécessaires et d’adapter les infrastructures.
Mais la priorité immédiate du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) est plutôt de trouver, d'ici février 2023, des installations déjà en fonction qui pourraient servir de réserve, comme par exemple en Suisse romande le site de Monthey (VS). Selon les souhaits du département, elles pourraient fonctionner avec du gaz mais aussi avec du pétrole en cas d'extrême urgence.
"Une alternative avec mazout ou gaz"
Le conseiller national UDC Pierre-André Page salue ces démarches. "La priorité pour nous est d'éviter une pénurie d'électricité. Et comme le Conseil fédéral n'a pas bien géré notre stratégie énergétique, il faut trouver une alternative avec du mazout ou du gaz", a expliqué le Fribourgeois dans La Matinale de la RTS.
"A l'UDC, on préconise le maintien le plus longtemps possible des centrales nucléaires (…) On doit trouver une solution si on veut fournir de l'énergie à la population", a ajouté Pierre-André Page.
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"Travailler sur la sobriété énergétique"
Pour la conseillère nationale Delphine Klopfenstein Broggini (Verts/GE) en revanche, courir après le gaz n'est pas une piste à suivre. "Aujourd'hui, on doit très clairement débrancher le fossile, surtout pas essayer de s'y raccrocher encore", a-t-elle estimé dans La Matinale.
"On doit trouver des alternatives et elles existent, c'est notamment celle des économies d'énergie", a poursuivi l'écologiste. "On doit travailler sur la sobriété énergétique."
Marc Menichini/oang