Afin de faire jouer la concurrence entre les stations-service et de maintenir les prix de l'essence en-dessous des prix actuels, une plateforme numérique sur les prix du carburant est une solution efficace, estime une majorité de la commission, selon un communiqué publié mercredi.
L'Autriche en a fait l'expérience depuis plusieurs années, avec succès. Le ministère de l'économie a mis en service en 2011 un site Internet permettant de trouver les stations-service et de recharge les moins chères pour une localisation donnée.
La commission a soutenu la motion par 16 voix contre 7, seule l'UDC s'y opposant. Deux textes similaires du Centre sont pendants au Parlement. La plateforme numérique pourra être coordonnée avec les travaux en cours sur les marges du secteur pétrolier par le Surveillant des prix.
Examen des marges des fournisseurs
A ce sujet, la commission a aussi décidé de justesse, par 12 voix contre 10, de déposer une motion réclamant une enquête sur de possibles problèmes de concurrence sur les marchés de l'énergie, notamment des énergies fossiles (gaz/pétrole) et de leurs dérivés. Le Surveillant des prix sera également impliqué dans les travaux.
Car les prix de l'essence ne cessent de croître depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. En juin, le Surveillant des prix avait déjà fait remarquer que le prix à la pompe augmentait plus rapidement que le prix du pétrole brut. Depuis, le prix du brut a baissé, mais le prix à la pompe n'a pas pour autant diminué au niveau d'avant la crise.
La Commission de la concurrence (Comco) serait chargée de l'enquête. L'Allemagne, l'Autriche ou la Grande-Bretagne ont déjà lancé des investigations similaires.
Cette motion de commission vise à exercer une certaine pression afin que le sujet des marges des fournisseurs d'essence et de gaz soit examiné à la lumière des faits et de la hausse des prix finaux, indique la commission. Dans le contexte du débat sur le pouvoir d'achat et l'allègement des prix de l'énergie, la question des marges a toute son importance.
ats/ther