TEMOIGNAGE - "J'ai été grillé par la Suisse", révèle l'informateur dans l'affaire Dick Marty
L'émission Mise au point de la RTS a retrouvé l'homme qui, fin 2020, a averti l'Office fédéral de la police (FedPol) que des individus avaient le projet d'assassiner l'ancien conseiller aux Etats Dick Marty. Selon l'enquête de la RTS, FedPol a commis une erreur qui a contraint l'informateur à se réfugier en Suisse. "Je leur ai donné beaucoup de très bonnes informations", a-t-il expliqué à Mise au point. "Mais ensuite, les autorités suisses m'ont grillé. Elles ont commis une grave erreur. Je ne comprends pas comment elles ont pu faire une chose pareille!"
Selon son témoignage, que l'enquête de la RTS a pu corroborer, peu après avoir reçu ses informations, les autorités suisses ont envoyé une demande de renseignement à des homologues en poste à Belgrade. FedPol y a joint les noms des commanditaires de l'assassinat. Mais en raison d'une fuite, ces derniers sont aussitôt mis au courant de la demande helvétique et, par recoupement, comprennent immédiatement qui les a trahis.
Assumant leurs responsabilités, les autorités suisses proposent alors à l'informateur de venir se réfugier en Suisse avec sa femme et ses enfants, lui assurant un anonymat total. Début 2021, l'homme s'installe avec sa famille en Suisse alémanique. Il bénéficie du programme de protection des témoins et une nouvelle identité lui est attribuée.
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INTERVIEW - "Pour éviter un black-out total, il faudra peut-être couper en alternance Lausanne et Genève"
Des black-out en Suisse l'hiver prochain sont très probables, a estimé lundi dans La Matinale Stéphane Genoud, professeur en management de l'énergie à la HES-SO Valais. Afin d'éviter une pénurie dans l'ensemble du pays, des coupures alternées entre les régions sont envisageables selon lui.
Le scénario du pire prévoit des coupures de courant alternées d'une ville à l'autre. "Ils prévoient de faire des coupures pour éviter d'avoir le pays entier qui tombe. Si la ville de Lausanne est arrêtée pendant quatre heures, la ville de Genève aura du courant électrique, donc on aura au moins une des villes qui sera alimentée. Des pénuries réglées, avec des séquences d'arrêt de quatre ou huit heures, seront beaucoup moins dommageables au niveau économique qu'une coupure complète", estime-t-il encore.
Interrogé vendredi sur le sujet dans La Matinale, l'économiste Stéphane Garelli se dit sceptique quant à un possible black-out cet hiver. Selon lui, des alternatives existent et pourront être mises en place pour éviter cette situation.
>> En lire plus : Stéphane Genoud: "Pour éviter un black-out total, il faudra peut-être couper en alternance Lausanne et Genève" et Stéphane Garelli: "Je ne crois pas au black-out cet hiver en Suisse"
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SUR LE FRONT - Un parachutiste russe déserteur accuse
C’est un témoignage inédit depuis le début de la guerre en Ukraine. Pavel Filatiev est un soldat russe qui a combattu sur le front sud, notamment dans la région de Kherson. Blessé, puis évacué, il a décidé de quitter le pays pour dénoncer publiquement la désorganisation et la brutalité qui caractérisent l'offensive de l'armée russe.
Il a résumé son expérience dans un récit de 141 pages sans concession. Pour lui, Vladimir Poutine et ses généraux ont tout bonnement envoyé leur armée au casse-pipe et il a souhaité que cela se sache.
Après une publication sur des médias indépendants à Moscou, il a décidé prudemment de larguer les amarres. Désertion, fuite en Estonie, et une vie entière à reconstruire.
>> En lire plus : Un déserteur russe donne sa version de la guerre en Ukraine
SOUS LA LOUPE - Après la taxe rose, l'inflation rose
En vingt ans, les prix des vêtements féminins ont pris l'ascenseur, alors que celui des articles masculins est resté stable, montrent des chiffres de la NZZ am Sonntag et du comparateur commercial Comparis. Ce nouveau phénomène a été nommé "inflation rose" en référence directe à la "taxe rose", soit le fait que la version pour femme de certains objets coûte plus cher que la version pour hommes.
Cet écart s'explique en partie par la loi de l'offre et de la demande, selon Michael Kuhn, expert chez Comparis. "Cela signifie aussi que plus de femmes sont prêtes à payer ce surcoût", a-t-il expliqué au micro du 19h30 de la RTS. "C'est comme avec l'avion: lorsqu'il est plein, le prix augmente. Il en va de même pour les vêtements. Si la demande sur une pièce est élevée, le prix a tendance à augmenter".
Le concept d'"inflation rose" agace la créatrice lausannoise Maryll Crousaz: "Il n'y a pas de raisons qu'il y ait une différence entre les hommes et les femmes. On fixe le prix des vêtements par rapport au tissu, au temps de fabrication, au développement", estime-t-elle. Pour elle, si les prix augmentent pour les femmes, c'est parce que les habitudes de consommation sont genrées: les hommes seraient moins soumis aux normes d'apparence et globalement plus hésitants avant l'achat.
>> En lire plus : Les femmes ont subi une "inflation rose" de 6,5% en 20 ans sur leurs vêtements
COMMEMORATION - 45 ans après la mort d’Elvis Presley, la légende du "King" reste intacte
Le 16 août 1977 marque la mort d'Elvis Presley, icône du rock, alors âgé de seulement 42 ans. Près d'un demi-siècle plus tard, la légende reste intacte dans le cœur de ses fans, y compris en Suisse romande. Nombreux sont les fans qui continuent d’honorer sa mémoire. A l'occasion de l'anniversaire de sa mort, le Fan club d'Elvis Presley s'est réuni tout spécialement.
"C’était une grande tristesse (...). Il y avait une atmosphère assez spéciale. Même ici en Europe, je pense que tous les fans ont ressenti quelque chose. Je pense que quand il vous prend, il vous prend pour la vie", témoigne Christian Zbinden, président romand de l'association, dans le 19h30 de la RTS. Un mémorial pour honorer sa mémoire a même été aménagé par le Fan club.
Elvis Presley a révolutionné la société américaine et le monde de la musique. "Il a amené du rythme noir américain dans le rock. A mon sens, c'est le premier punk! Il a cassé tous les codes. Quand il arrivait sur scène, il était en costume rose, il commençait à y avoir des scènes sexuelles. Les filles devenaient folles", se remémore pour sa part le disquaire Jack Davet.
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RTSinfo