Ce qui était autrefois encore considéré comme l'été du siècle se répète à des intervalles de plus en plus courts, a souligné Jürg Grossen dans son discours d'ouverture de l'assemblée des Vert'libéraux.
La protection des bases naturelles de la vie est une grande tâche, a-t-il poursuivi. Et avec la menace d'une crise aigüe de l'approvisionnement énergétique, un nouveau problème s'y est ajouté. Pour le conseiller national bernois, le message est limpide: "Le temps des énergies fossiles est révolu".
Les conservateurs de droite pointés du doigt
Le président des Vert'libéraux a déploré que la Suisse n'ait pas réussi à mettre en place les bonnes incitations ces dernières années. Les milieux conservateurs de droite ont torpillé et freiné le tournant énergétique. Et ce, bien que la technologie soit depuis longtemps mûre pour produire suffisamment d'électricité à partir de sources renouvelables, a dénoncé Jürg Grossen.
Comme mesures concrètes, il demande notamment la conclusion d'un accord sur l'électricité avec l'Union européenne et une numérisation du réseau électrique afin de mettre un terme au gaspillage d'énergie.
Appel à un plan clair du Conseil fédéral
A court terme, il faut en outre que le Conseil fédéral établisse un plan clair sur la manière de procéder en cas d'urgence et qu'il communique de façon compréhensible et crédible. Le gouvernement doit revoir sa copie: "L'heure tourne", a lancé le conseiller national.
On voit partout que la Suisse n'est pas une île, a souligné Jürg Grossen. La paix et la prospérité ne peuvent être assurées qu'en coopérant avec d'autres Etats. C'est pourquoi il faut, selon le président des Vert'libéraux, une nouvelle version de l'accord-cadre avec l'UE ou une adhésion à l'EEE, mais aussi une interprétation moderne de la neutralité.
Siège vert'libéral au Conseil fédéral
Jürg Grossen a également esquissé samedi à Soleure les objectifs de son parti pour les élections fédérales de l'année prochaine: il vise une part électorale de plus de 10%, un retour au Conseil des Etats et un siège au Conseil fédéral.
>> Lire aussi le compte-rendu de l'assemblée de l'UDC : Le président de l'UDC dénonce la "dictature écologiste" face à la crise et Balthasar Glättli dénonce le rôle du marché dans la crise énergétique
>> ...et celui des Verts: Balthasar Glättli dénonce le rôle du marché dans la crise énergétique
ats/oang
Quatre oui recommandés
Les délégués du PVL ont décidé de dire quatre fois "oui" lors des votations du 25 septembre. Ils se sont prononcés en faveur des deux parties de la révision de l'AVS par 159 voix sans opposition, annonce le parti dans un communiqué. La réforme permettrait d'atténuer la pression sur le financement de l'AVS et de protéger les rentes des femmes. Mais le PVL attend des solutions dans le cadre des débats prochainement au Parlement concernant la réforme de la prévoyance professionnelle.
Lors de leur assemblée, les Vert'libéraux ont également accepté l'abolition partielle de l'impôt anticipé par 159 voix contre 3. La réforme serait rentable pour la Confédération, les cantons et les communes. "Le projet renforce le service public et les infrastructures publiques", écrivent-ils.
Enfin, le parti s'est aussi positionné en faveur de l'initiative sur l'élevage intensif, par 137 voix contre 14. Le PVL dit s'engager pour "une agriculture durable couplée à une protection des animaux exemplaire".