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Balthasar Glättli dénonce le rôle du marché dans la crise énergétique

Le président des Verts Balthasar Glättli lors de l'assemblée des délégués 2022 du parti. [Keystone - Alexandra Wey]
Les Vert'libéraux, les Verts et l'UDC tiennent leur assemblée des délégués / Le Journal horaire / 24 sec. / le 20 août 2022
Le président des Verts Balthasar Glättli a critiqué les "idéologues du marché libre" lors de l'assemblée des délégués du parti écologiste samedi à Zoug. Le Conseil fédéral opère lui aussi selon cette idéologie et il faut y mettre un terme, plaide-t-il.

"Notre société du tout-jetable a cru - et croit encore - à une croissance sans limite, attisée par le pétrole. Elle s’est crue (...) être l’apogée et la fin de l'histoire, mais elle n’a aucun avenir", a déclaré Balthasar Glättli.

Même le Conseil fédéral opère selon cette idéologie: appliquer le plus possible les vieilles recettes, surtout ne pas toucher à la Suisse, a poursuivi le président des Verts. Et de dénoncer une foi dans le marché "qui se fait passer pour du pragmatisme, car cette foi ne voit plus - ou ne veut plus voir - l'idéologie qui s'y cache".

Création humaine et non loi naturelle

Or, a-t-il expliqué, cette idéologie nie la politique, car elle conçoit les règles du marché comme une loi naturelle. Elle repousse par conséquent toute responsabilité, que ce soit envers les êtres humains, envers le climat ou envers l'environnement.

Selon le président des Verts, le marché est une réalisation humaine et non un état de nature primitif. Tout marché est façonné par des lois ou des réglementations politiques. C'est ce cadre qui décide si le marché rend les riches encore plus riches et l'environnement encore plus malade, a-t-il pointé du doigt.

>> Lire aussi le discours d'Ignazio Cassis prononcé samedi, qui fait l'éloge du modèle libéral : Ignazio Cassis: La guerre en Ukraine "a accéléré le changement d'époque"

La majorité bourgeoise bloque la transition écologique

Balthasar Glättli a rappelé que cela fait des années que des propositions vertes sont sur la table et qu'elles auraient empêché la crise énergétique qui s'annonce. Elles auraient rendu la Suisse plus indépendante des autocrates comme Vladimir Poutine et donc renforcé la démocratie et les droits humains, a-t-il défendu.

Il a déploré le comportement, ces dernières années, de la majorité bourgeoise au Parlement, qui n'a cessé de bloquer les étapes les plus ambitieuses de la transition écologique. Et de relever qu'en vue des prochaines votations, le grand capitalisme et le lobby paysan s'acoquinent, avec comme devise "pesticides et subventions pour le milieu paysan, sous-enchère fiscale pour les multinationales". Pour lui, il s'agit d'un "marché de dupes" perdant-perdant pour la nature, la santé et les contribuables lambda.

>> Lire aussi le compte-rendu de l'assemblée de l'UDC : Le président de l'UDC dénonce la "dictature écologiste" face à la crise et Les Vert'libéraux veulent un plan concret contre les crises actuelles

>> ...et celui des Verts libéraux: Les Vert'libéraux veulent un plan concret contre les crises actuelles

ats/vic

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Les mots d'ordre des Verts pour les votations du 25 septembre

Réunis en assemblée à Zoug, les Vert-e-s ont déterminé leurs recommandations de vote pour le scrutin du 25 septembre prochain. Ils penchent pour le "non" aux deux volets de la réforme de l'AVS. Selon eux, celle-ci ne doit pas se faire sur le dos des femmes. Pour beaucoup - et en particulier pour les femmes - les rentes sont trop basses et l'AVS ne remplit pas son mandat constitutionnel de garantie du minimum vital, estiment-ils.

Le parti écologiste rejette en revanche la suppression partielle de l'impôt anticipé, car elle donnerait carte blanche à la criminalité fiscale et entraînerait une perte de 200 millions de francs de recettes fiscales par an. Les communes et les cantons souffrent encore des baisses d'impôts antérieures, le pays ne peut donc pas se permettre de nouveaux cadeaux fiscaux.

Enfin, les délégués ont décidé d'approuver l'initiative sur l'élevage intensif, "dans l'intérêt du bien-être des animaux". Les animaux de rente sont encore trop peu protégés. La fin de l'élevage industriel est un pas important pour une agriculture durable qui préserve les ressources naturelles, ont-ils plaidé.

>> Lire aussi : Votations fédérales du 25 septembre 2022