Pour Frédéric Favre, la pénurie d'électricité ne causera pas des pillages ou des troubles sécuritaires

Pour justifier sa prédiction, l'élu PLR évoque la période du Covid et des restrictions sanitaires. "En Suisse, on a eu la possibilité de s'exprimer", note-t-il. "Des personnes l'ont fait de manière un peu plus forte que d'autres. Mais à la fin, lorsqu'on tire le bilan, on ne peut être que satisfait de la manière dont nos institutions ont fonctionné", soutient-il.

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Ainsi, en cas de crise énergétique cet hiver, bis repetita, il devrait en être de même: "Je peux parier que les mêmes personnes utiliseront certainement ces moments pour manifester leur mécontentement vis-à-vis des autorités et des institutions", présage le quadragénaire. "Mais je crois que 99% de la population a confiance. Elle suit et ça se passera bien", avance-t-il.

"Les entreprises sont prêtes à faire des efforts, les particuliers vont devoir en faire", ajoute-t-il. Frédéric Favre se dit persuadé que les "impacts seront minimes", la culture suisse faisant obstacle aux "scènes qu'on a connues à l'étranger en cas de blackout".

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Scénarios jugés utiles

Frédéric Favre rappelle que Fredy Fässler ne croit pas lui-même que des troubles se produiront vraiment. "C'est certainement une façon de dire qu'on a cru que beaucoup de choses étaient acquises dans la sécurité extérieure, en Europe, et même intérieure", interprète-t-il. "Aujourd'hui, on se rend compte que, comme notre sécurité sanitaire, la sécurité énergétique n'est pas un acquis. On doit donc faire attention et se préparer à toutes les probabilités."

Ainsi, le magistrat valaisan indique que les autorités et les forces de police ont pour habitude d'élaborer des scénarios, par exemple de prises d'otages ou d'attaques d'extrémistes, qui peuvent sembler "dignes de séries télévisées". Inutile de s'alarmer de méthodes similaires pour des pénuries d'électricité, car il s'agit de mesures de prévoyance. "C'est un des scénarios que nous avons et nous sommes prêts à y répondre, comme à bien d'autres", souligne-t-il.

Participation à la planification

Dans l'interview avec le Blick publiée samedi, Fredy Fässler, qui préside la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police, considère que la sécurité en cas de pénurie "a été oubliée jusqu’à présent" par la Confédération. Il ajoute avoir demandé l'intégration des responsables cantonaux de la sécurité aux travaux de planification.

Frédéric Favre indique de son côté qu'actuellement la collaboration avec les autorités fédérales est "bonne" pour prévenir une crise. "Le volet sécuritaire a mis un peu de temps à être intégré, mais maintenant, c'est chose faite", annonce-t-il.

Propos recueillis par Esther Coquoz
Adaptation web: Antoine Michel