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La gauche et l'économie appellent Guy Parmelin à agir sur l'énergie

Guy Parmelin reçoit des appels de toutes part pour agir sur l'énergie. [Keystone - Peter Schneider]
La gauche et l'économie appellent Guy Parmelin à agir sur l'énergie / Le Journal horaire / 44 sec. / le 21 août 2022
Après l'Usam, la gauche et Economiesuisse exhortent à leur tour le conseiller fédéral Guy Parmelin à agir pour éviter une pénurie d'électricité. Le conseiller fédéral en charge de l'Economie "doit enfin faire son boulot", déclare le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD) dans la presse dominicale.

Alors que la pénurie serait "imminente", le département de Guy Parmelin (DEFR) n'a encore rien proposé, risquant de provoquer des dommages sociaux et économiques évitables, relève Roger Nordmann dans le SonntagsBlick.

"Nous devons enfin amener Guy Parmelin à définir rapidement un plan d'économies d'électricité et à mettre en oeuvre immédiatement les premières mesures", a renchéri le conseiller national Bastien Girod (Verts/ZH) dans les pages de la SonntagsZeitung.

>> Lire aussi : Pour Frédéric Favre, la pénurie d'électricité ne causera pas des pillages ou des troubles sécuritaires

Agir sur le privé plutôt que sur l'économie

Economiesuisse, de son côté, s'inquiète des conséquences qu'une pénurie d'électricité aurait sur l'économie. "L'industrie de production ne peut pas vivre avec des interruptions de courant", rappelle son président.

Sans électricité, les chaînes d'approvisionnement ainsi que le contrôle de très nombreuses installations et processus ne seraient pas garantis. C'est pourquoi "des mesures sont nécessaires dans le domaine privé avant que l'économie ne soit étranglée", a ajouté Christoph Mäder.

Pour parer à une pénurie d'électricité cet hiver, la gauche et l'économie voient plusieurs moyens d'agir. L'éclairage public pourrait par exemple être éteint, plaident Bastien Girod et Christoph Mäder. Ce dernier propose également de limiter le chauffage privé.

Roger Nordmann, lui, appelle à prévoir un système d'indemnités pour les entreprises. La crise est une "menace massive" pour ces dernières, souligne le socialiste. Et la Confédération "ne doit pas simplement abandonner les entreprises à leur sort".

Le DEFR se défend face à l'Usam

Guy Parmelin a déjà été interpellé une première fois par les milieux économiques en fin de semaine. L'Union suisse des arts et métiers (Usam) lui a adressé une lettre dans laquelle elle appelle le Conseil fédéral à l'intégrer dans les discussions.

L'Usam est déjà représentée au sein du comité consultatif de la campagne pour les économies d'énergie, a réagi Erik Reumann, porte-parole au Département fédéral de l'économie et de la formation (DEFR). Il a confirmé la réception de la missive. L'Usam recevra une réponse dans quelques semaines, a-t-il précisé.

La campagne sur l'économie d'énergie est en cours de préparation et doit être présentée dans les semaines à venir, avait indiqué la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga dans le Blick la semaine dernière.

>> Ecouter aussi Forum revenir samedi sur les critiques de l'économie à l'encontre de Guy Parmelin (dès 6 :

Marco Chiesa devant les délégués de l'UDC à Baar (SG), le 20.08.2022. [Keystone - Philipp Schmidli]Keystone - Philipp Schmidli
L’UDC évoque le nucléaire pour sortir de la crise énergétique en Suisse / Forum / 11 min. / le 20 août 2022

ats/oang

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La population prête à certains sacrifices

Les Suisses seraient prêts à faire certaines économies d'énergie, selon un sondage non représentatif réalisé cette semaine sur les sites tdg.ch et 24heures.ch.

La majorité des 4000 sondés se disent en faveur de l'interdiction de l'affichage publicitaire de nuit (96%). Ils sont aussi largement pour la réduction d'un degré du chauffage avec 92% de oui.

Le lectorat est également d'accord de renoncer aux bains (87%) et d'éteindre les appareils en veille (81%).

Il n'est pas question en revanche de toucher aux remontées mécaniques dans les stations de ski. Pas moins de 52% des sondés se sont dits opposés à cette mesure contre 34% favorables.

Ils ne sont non plus pas prêts à renoncer à des appareils ménagers accessoires comme le lave-vaisselle ou le congélateur avec plus de 75% de non.