Avec la crise énergétique, le directeur de l'entreprise Impact living observe un changement d’attitude des fonds d’investissement et des coopératives de logement. La possibilité d’un blackout fait craindre des pertes à ces propriétaires: "Si on ne peut pas garantir le chauffage à ses locataires, c’est un défaut de la chose louée, ce qui pourrait entraîner une consignation des loyers". Ces arguments économiques parlent aux investisseuses et investisseurs, explique-t-il.
Un degré de moins, c’est 7% d’économie
Cet été, l’ingénieur en énergies a appelé les locataires à s’inquiéter de leurs charges, qui risquent de fortement augmenter. Pour lui, il est important de se renseigner auprès de sa régie: "Suis-je connecté au chauffage au gaz ou à distance?". C'est avec le gaz ou le mazout, et dans une moindre mesure les radiateurs électriques, que les risques d’augmentation sont les plus élevés. Il recommande donc de ne pas attendre pour demander une adaptation de ses acomptes et une baisse du chauffage. "Un degré de moins, c’est 7% d’économie", avance Marc Muller.
Claire Burgy
Des réductions de loyers possibles, selon l'Asloca
"En cas de blackout, des réductions de loyers seraient possibles", détaille Christian Dandrès, membre du comité de l'Association suisse des locataires (Asloca).
"En revanche, il est peu probable que des consignations de loyer soient utilisées. On y recourt en cas de dommage. Dans le cas de coupure d’électricité ou de blackout, le propriétaire n’a pas de prise, il ne serait donc pas responsable", précise-t-il.