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Assouplir les conditions d'admission des médecins pour pallier la pénurie est "une bonne chose"

Philippe Eggimann, président de la Société vaudoise de médecine parle lors d'une conférence de presse sur les pratiques admises entre médecins et laboratoires d'analyses médicales le jeudi 7 novembre 2019 à Lausanne. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Autoriser les médecins étrangers à exercer en Suisse pour pallier la pénurie / Le 12h30 / 4 min. / le 29 août 2022
Médecins de famille, internistes, pédiatres, psychiatres et psychothérapeutes d'enfants et d'adolescents pourront exercer plus facilement en Suisse en cas de pénurie avérée. La commission de santé publique du National a mis en consultation son projet de dérogation aux nouvelles conditions d'admission pour ces catégories.

Les conditions d'admission pour les médecins ont été durcies au 1er janvier 2022. Qui veut exercer en Suisse doit notamment avoir au préalable travaillé pendant trois ans dans un établissement helvétique reconnu de formation post-grade.

La disposition pourrait mener à une pénurie de certains médecins. Pour éviter une telle situation, la commission veut introduire une dérogation pour ces domaines en cas de pénurie avérée. La consultation est ouverte jusqu'au 7 octobre.

"Une excellente mesure" pour Philippe Eggimann

"C'est une excellente mesure et je remercie nos politiciens d'avoir très rapidement écouté ce que les sociétés cantonales de médecine ont remonté", a déclaré dans le 12h30 Philippe Eggimann, membre du Comité central de la Fédération des médecins suisses (FMH). "Cette mesure entrée en vigueur en janvier 2022 est responsable d'une aggravation de la pénurie dans le domaine de la médecine de premier recours pour la psychiatrie et la péopsychiatrie. Nous savons qu'il y a d'autres domaines où la pénurie est déjà flagrante. Il faut ouvrir le champ des exceptions et donner aux cantons la possibilité de le faire."

Par exemple, un quart des rhumatologues dans le canton de Vaud, "mais c'est vrai pour toute la Suisse romande", vont prendre leur retraite dans les 4 à 5 prochaines années. Or "il manque des médecins en formation dans ce domaine. C'est un domaine assez limité, mais ces médecins sont les seuls autorisés à prescrire les médicaments qui permettent de lutter très efficacement contre les formes chroniques de rhumatisme".

"La demande en médecins augmente du fait du vieillissement de notre population. Notre devoir collectif est de trouver la bonne concertation pour garantir l'accessibilité à notre système de soins", a conclu Philippe Eggimann.

ats/lan

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