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Pour Vera Weber, l'élevage intensif "bafoue systématiquement le bien-être animal"

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Vera Weber, présidente de la Fondation Franz Weber
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Vera Weber, présidente de la Fondation Franz Weber / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 10 min. / le 30 août 2022
L'initiative "Non à l'élevage intensif" soumise au peuple le 25 septembre est une "initiative extrêmement importante pour le bien-être des animaux en Suisse, pour notre sécurité alimentaire et la protection de la nature en Suisse et dans le monde", a expliqué mardi dans La Matinale Vera Weber, présidente de la Fondation Weber.

"J'aime convaincre les gens qu'il y a des moyens de vivre en harmonie avec notre nature et avec les animaux. C'est pour ça que je suis activiste", a déclaré dans La Matinale Vera Weber, fille de l'écologiste Franz Weber.

C'est quoi de l'élevage intensif? "C'est une forme d'élevage qui bafoue systématiquement le bien-être animal: ce sont par exemple jusqu'à 27'000 poules dans une halle d'engraissement avec l'équivalent d'une feuille A4 d'espace par poule, ce sont 1500 porcs dans une halle d'engraissement qui peuvent être à 10 sur la surface d'un parking. Il faut mettre fin à ça", a-t-elle encore relevé.

Les auteurs de l'initiative exigent donc un environnement respectueux pour les animaux de rente agricoles. Cela implique plus d'espace, de litières et de possibilités d'occupation. Tous les animaux doivent également avoir accès à un pâturage, estime le texte.

>> Lire : L'initiative contre l'élevage intensif soumise au verdict des urnes le 25 septembre

Toujours plus de grandes structures

La législation suisse est "très stricte", reconnaît Vera Weber, mais "toute loi peut être améliorée et le fait que dans d'autres pays les animaux soient moins bien lotis qu'en Suisse ne doit pas nous empêcher de faire mieux".

"Il y a de plus en plus de demandes de permis de construire pour de plus grandes structures, notamment dans les cantons de Vaud, Fribourg et le Valais. Il faut mettre fin à ce phénomène maintenant parce que sinon la petite paysannerie suisse va disparaître."

Ne faut-il pas laisser les exploitations aller à leur rythme? "Cette initiative va laisser 25 ans aux paysans et paysannes suisses pour se mettre aux nouvelles normes."

Ce texte permettra "une plus grande sécurité alimentaire en Suisse"

Les opposants craignent une augmentation des prix avec ce texte. Mais ce dernier va "surtout nous aider à avoir une plus grande sécurité alimentaire en Suisse parce que près de 50% de nos terres arables sont utilisées pour le fourrage, pour l'engraissement de nos animaux. Si nous libérions ces terres arables pour produire des produits végétaux à consommer directement, nous aurions une plus grande sécurité alimentaire et nous pourrions aussi pallier le problème de l'augmentation des prix", a rétorqué Vera Weber.

"Bien sûr je veux gagner cette initiative, mais il est important d'avoir déjà posé le débat et se rendre compte qu'en Suisse les choses ne sont pas aussi roses et formidables qu'on veut bien nous le faire croire", a conclu l'écologiste.

Propos recueillis par David Berger/lan

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La famille Weber, militante dans l'âme

En luttant contre l'élevage intensif, Vera Weber, présidente de la Fondation Franz Weber. perpétue l’héritage de son père, décédé en 2019, un père dont les succès mais aussi les échecs ont marqué la vie politique du pays.

>> Les explications dans La Matinale :

L'écologiste Franz Weber devant les vignes de Lavaux en 2014. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
L'impact de la dynastie Weber sur la politique suisse / La Matinale / 1 min. / le 30 août 2022

Non aux panneaux solaires dans les Alpes

La commission de l'énergie du Conseil des Etats s'est prononcée lundi en faveur d'une loi urgente pour poser des panneaux solaires sur des surfaces libres, comme dans les Alpes. Cela permettrait d'augmenter la production d'électricité renouvelable en hiver.

Vera Weber est totalement opposée à cette idée: "mettre des panneaux solaires partout où il y a de l'industrie, partout, où il y a des maisons, mais surtout pas dans les Alpes ou en pleine nature. C'est absolument impossible pour nous", a déclaré l'écologiste dans La Matinale de mardi.

"Détruire la nature sur l'autel du climat, c'est quelque chose que je ne pourrais jamais accepter," a encore relevé la présidente de la Fondation Weber.

>> Ecouter aussi le 12h30 :

Des panneaux solaires. Image d'illustration. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Des panneaux solaires en montagne, une mauvaise solution pour Vera Weber / Le 12h30 / 1 min. / le 30 août 2022