Une initiative populaire veut forcer le Conseil fédéral à agir sur ses relations avec l'UE
Les initiants ont toutefois décidé de laisser une dernière chance à la voie parlementaire. Ainsi, ils ne lanceront leur texte que si les Chambres ne s'accordent pas sur un objectif similaire.
Les membre de cette nouvelle alliance européenne, menée par Opération Libero et les Verts, partagent le même objectif avec plusieurs élus du Parlement. En mars, le Conseil national a d'ailleurs accepté l'idée d'élaborer une loi sur l'Europe pour forcer le gouvernement à négocier avec Bruxelles. Une commission des Etats devra également se prononcer sur le sujet la semaine prochaine.
"Ce débat ne pourra être évité"
En présentant son texte d'initiative maintenant, l'alliance européenne veut pousser le Parlement à mettre lui-même la pression sur le gouvernement. Stéphane Decrey, membre du comité directeur "d'Opération Libero", a expliqué mercredi dans La Matinale vouloir privilégier la voie parlementaire. "En cas d'échec, l'initiative fera office de plan B. Ainsi, quoi qu'il arrive, ce débat ne pourra être évité", a-t-il souligné.
Pour Damien Cottier, conseiller national PLR neuchâtelois, forcer la main du Conseil fédéral pour des négociations bilatérales n'est pas une solution adaptée. "Dans ce type de situation, le négociateur ne peut être que le gouvernement car, dans des négociations bilatérales, tout se joue dans les détails", a-t-il expliqué mercredi dans La Matinale.
Négociations au point mort
Pour rappel, la dernière visite à Bruxelles de la secrétaire d'Etat Livia Leu en juin dernier n'a pas permis de relancer les négociations. De son côté, le Conseil fédéral n'a toujours pas publié son rapport sur l'Europe, qui doit préciser sa stratégie sur ce dossier.
L'impatience grandit donc, renforcée par l'exclusion de la recherche suisse du programme horizon ou encore par la guerre en Ukraine et ses conséquences énergétiques.
Marielle Savoy/hkr