L’image idyllique de vacances à perpétuité faites de sauts en parapente, de virées en moto et de balades à la voile, telle qu’elle nous est présentée dans les magazines, semble de moins en moins correspondre à la réalité des retraités. Et la tendance n’est pas prête de s’inverser, comme l’explique dans Le Point J Costantino Serafini, responsable du programme AvantAge de Pro Senectute en Suisse romande.
Car c’est surtout la pyramide des âges qui s’inverse, en Suisse. "Avec le vieillissement de la population, bientôt il y aura beaucoup de personnes qui seront à la retraite et donc bénéficiaires de prestations et de moins en moins de personnes pour cotiser. Probablement faudra-t-il de plus en plus se tourner vers la prévoyance libre", avance-t-il.
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"Minimum vital"
Si l’AVS est destinée à assurer "le minimum vital", le deuxième pilier, lui, a pour but "d’assurer un niveau de vie". Mais là encore, selon Costantino Serafini, les rendements des caisses de pensions sont en baisse, "car leurs placements sont moins rentables", il faut donc s’attendre à une baisse du taux de conversion et donc des rentes de la LPP.
L’avenir d’une retraite dorée semble donc tributaire d’une bonne prévoyance libre. À moins que les standards de confort et de loisirs tels qu’on les connaît aujourd’hui aient radicalement changés d’ici les 20 ou 30 prochaines années.
Davy Bailly-Basin et l'équipe du Point J