L'UDC veut lancer un référendum contre le contre-projet à l'initiative pour les glaciers
Le chef du groupe parlementaire Thomas Aeschi a déclaré mardi soir devant les médias à Berne que le groupe s'était déclaré à l'unanimité en faveur du référendum contre la loi sur les objectifs en matière de protection du climat.
Le conseiller national Michael Graber (VS) a qualifié le contre-projet indirect mis au point par le Parlement de "loi dévoreuse d'électricité". A l'heure où la population est appelée à économiser l'électricité, à prendre des douches en commun ou à éteindre les lumières de Noël, voici maintenant une loi qui entraînera une consommation encore plus importante d'électricité, a-t-il ajouté.
Initiative retirée
Le 15 septembre dernier, le comité de l'initiative pour les glaciers avait annoncé retirer son texte, suite à l'adoption par le Conseil des Etats d'un contre-projet indirect. La Chambre des cantons avait suivi le Conseil national qui avait voté pour ce contre-projet indirect en juin.
Le contre-projet fixe un but pour 2050 et des objectifs intermédiaires avec des valeurs indicatives de réduction des émissions dans différents secteurs. Le projet prévoit deux milliards de francs sur 10 ans pour aider les propriétaires à changer de chauffage et abandonner les installations fossiles.
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Même objectif pour le contre-projet
Le Parlement privilégie la méthode douce pour atteindre la neutralité carbone. Pas question d'interdire les énergies fossiles. Le contre-projet à l'initiative pour les glaciers, quasiment bouclé mardi, fait la part belle aux programmes d'encouragement.
Initiative et contre-projet ont le même objectif. Tous deux veulent réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre d'ici 2050. Les chemins pour y parvenir diffèrent toutefois. Les initiants exigent une interdiction des carburants et des combustibles fossiles, comme l'huile, le gaz, l'essence ou le diesel.
Pour le Parlement, c'est trop extrême. Il rejette l'initiative au profit d'un contre-projet indirect. Moins radical, le texte propose la carotte plutôt que le bâton.
Remplacer son chauffage électrique ou à combustible fossile par une alternative plus écologique donnera le droit à un soutien étatique. Il en ira de même pour l'assainissement énergétique de sa maison. Deux milliards de francs, soit 200 millions par an pendant une décennie, ont été débloqués.
jfe avec ats