"La Suisse est actuellement en bonne voie, mais l'alerte ne peut pas encore être levée pour l'hiver", ajoute Bastian Schwark dans un entretien diffusé mercredi par la Neue Zuercher Zeitung. Les réserves de gaz en Allemagne sont remplies à près de 90%. "C'est une bonne position de départ, car la Suisse achète environ 70% de son gaz à l'Allemagne", rappelle-t-il.
L'Allemagne ne pourra cependant pas passer l'hiver avec ses seuls stocks, tempère-t-il. "Il faut un afflux constant de gaz pour couvrir la consommation plus élevée pendant la saison froide".
Davantage de danger avec le gaz
Les efforts faits par les pays européens pour développer des sources alternatives ne compenseront qu'une partie du gaz qui arrive par le gazoduc Nord Stream I, poursuit Bastian Schwark. "Dans un scénario idéal, l'Europe pourrait passer l'hiver sans intervention dure grâce à ses nombreux efforts, mais si l'hiver est froid, la partie sera serrée".
Le responsable explique que sa mission est de préparer la Suisse à une situation difficile. "Les circonstances peuvent se dégrader à tout moment. Il faut alors savoir ce qu'il faut faire".
Selon lui, une situation de pénurie est plus probable avec le gaz qu'avec l'électricité. Elle serait perceptible dès que l'offre de gaz ne couvre plus la demande. "Il est donc très important que du gaz russe soit toujours transporté vers l'ouest via un gazoduc passant par l'Ukraine. Il fournit actuellement autant de gaz que Nord Stream I à pleine charge".
ats/lan