ENQUÊTE - La "puff" à portée de main des adolescents
Elles se sont imposées auprès des adolescentes et adolescents en quelques mois: les "puffs", ces cigarettes électroniques de cinquième génération, sont omniprésentes en Suisse romande. Les "puffs" ont l'allure de marqueurs ou de rouge à lèvres et elles exhalent des parfums sucrés de fraise ou de chewing-gums, mais elles contiennent très souvent de la nicotine, une substance très addictive. Des commerces vendent ces produits à des mineurs, malgré l'interdiction prononcée par certains cantons.
Un développement qui préoccupe les professionnels de la santé, à l'instar de la médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin, interrogée mardi par la RTS dans l'émission A Bon Entendeur: "On est très inquiet. C'est une consommation qui s'est répandue et banalisée en quelques mois et ce sont des produits très, très dangereux. Ils ont cet aspect ludique, inoffensif, on dirait une sucrerie, on dirait un jouet, et pourtant ils sont beaucoup plus addictifs que la cigarette".
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DATA - Des soins ambulatoires onéreux pour les assurés
Depuis 20 ans, les soins hospitaliers ont changé de visage. La promotion de l’ambulatoire et la privatisation de certaines prestations devaient améliorer la maîtrise des coûts. Elles pèsent surtout sur les primes des assurés.
Prenons un exemple: une hospitalisation pour opérer une hernie inguinale. Elle coûte 4760 francs. La même intervention réalisée en ambulatoire – donc sans passer de nuit à l’hôpital – revient à 3032 francs. Cette apparente bonne affaire n'en est pas une pour votre prime d'assurance maladie.
L’hôpital prend en charge 55% du geste effectué dans le cadre d’une hospitalisation, soit 2618 francs. L'assurance maladie obligatoire (AOS), vos primes, finance les 2142 francs manquants. Pour l’intervention en ambulatoire, c’est l’intégralité des 3032 francs qui pèseront sur votre facture mensuelle.
>> Toute notre analyse : La progression de l’ambulatoire a coûté des milliards de francs aux assurés
RÉCIT - La mainmise de Xi Jinping sur la Chine
Souvent présenté comme le dirigeant chinois le plus puissant depuis Mao, Xi Jinping a gravi les échelons du pouvoir sans que personne ne le voie venir. L'ancien homme d’affaires chinois expatrié et auteur du livre "La roulette chinoise" Desmond Shum a décrypté dans l'émission Tout un monde les dessous de l'ascension d'un homme qui "ne va jamais plus quitter le pouvoir".
Depuis 2012, Xi n'a eu de cesse de resserrer sa poigne et son contrôle sur l'appareil sécuritaire chinois. S'il s'est fait beaucoup d'ennemis à l'interne, il a aussi placé ses alliés à tous les postes clé et modifié la Constitution pour faire sauter la limite de deux mandats à la tête de l'Etat. Il sera, sauf surprise, reconduit à la tête du parti le mois prochain pour un troisième mandat inédit depuis la mort de Mao.
Mais une fois arrivé au sommet, il est impossible de faire marche arrière. "En Chine, on compare ce mode de gouvernance au fait de chevaucher un tigre. Dès que vous en descendez, le tigre vous arrache la tête", illustre Desmond Shum.
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REPORTAGES - Une Italie tiraillée à l'approche des élections
En Italie, 51 millions de personnes éliront dimanche le nouveau Parlement. À l'issue du scrutin, la candidate d'extrême-droite Giorgia Meloni (Fratelli d'Italia) pourrait devenir la première femme à la tête du gouvernement. Le 19h30 de la RTS a consacré une émission spéciale à la péninsule, tiraillée entre nationalisme et europhilie, jeunes et vieux, nord et sud.
Depuis la proclamation de la République en juin 1946, l'Italie a connu 67 gouvernements dirigés par 29 personnalités différentes. Le dernier en date, l'ancien gouverneur de la Banque centrale européenne Mario Draghi, n'était arrivé au pouvoir qu'en février 2021. Sa démission, en juillet, a mis fin au rêve de stabilité que caressaient de nombreux habitants de la péninsule à l'approche d'un hiver qui les inquiète.
Ces changements multiples associés à l'impression que "rien" ne change expliquent en partie le désintérêt de l'électorat pour ces élections. Le taux de participation devrait descendre à un niveau historiquement bas, en deçà de 70%, selon les derniers sondages. Le contexte économique difficile pourrait toutefois pousser certains à se déplacer jusqu'à l'isoloir.
>> Lire : L'Italie face à ses contradictions à l'approche des élections
L'Italie face à ses contradictions à l'approche des élections
INTERVIEW - La légende Federer sur ses adieux aux courts
Arrivé à Londres pour la Laver Cup, Roger Federer s'est confié à RTSsport pour la première fois après l'annonce de sa retraite.
"J'ai senti au début de l'été que mes progrès n'étaient pas satisfaisants, que mon genou ne me laissait pas tranquille", explique le vainqueur de vingt titres du Grand Chelem. "A Wimbledon, j'y croyais encore, je pensais que ça pouvait encore passer. Puis j'ai reçu un scanner qui n'était pas top, et il n'y avait plus de progrès. En quelques jours, je me suis dit que c'était fini. Honnêtement, je n'avais plus envie."
Roger Federer évoque également ses meilleurs souvenirs au cours de sa glorieuse carrière, dont sa victoire "irréelle" contre Pete Sampras à Wimbledon en 2001, son émotion au moment d'annoncer sa retraite sportive et ses perspectives pour la suite.
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RTSinfo