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La Suisse n'interdit pas l'élevage intensif des animaux de rente

Une majorité de cantons refuse l'initiative contre l'élevage intensif
Une majorité de cantons refuse l'initiative contre l'élevage intensif / 19h30 / 1 min. / le 25 septembre 2022
Le peuple a rejeté dimanche l'initiative populaire "Non à l'élevage intensif" par 62,9% des voix. Seul le canton de Bâle-Ville a dit "oui" à ce durcissement des règles.

En Suisse romande, le refus a été particulièrement net en Valais, avec 76,1%, à Fribourg (72,9%) et dans le Jura (72,4%). Vaud (65,6%) et Neuchâtel (63,9%) ont été un peu moins sévères, tout comme Berne, qui a refusé par 61,5%. Le Tessin rejette également l'initiative.

>> Les précisions de Laurent Dufour, rédacteur en chef adjoint de l'actualité TV :

La Suisse a refusé d’interdire l’élevage intensif. Les précisions de Laurent Dufour, rédacteur en chef adjoint.
La Suisse a refusé d’interdire l’élevage intensif. Les précisions de Laurent Dufour, rédacteur en chef adjoint. / 19h30 / 52 sec. / le 25 septembre 2022

>> Le suivi de tous les résultats du jour : La réforme AVS 21 passe de justesse, non aux deux autres objets

Appenzell Rhodes-Intérieures est le champion du "non" avec 78,4% des voix, suivi d'Obwald avec 76,3% et de Schwyz avec 74,9%.

Comme on a pu l'anticiper durant la campagne de votation, le texte a fait de meilleurs scores dans les zones urbaines. A Genève, le soutien à l'initiative a grimpé à près de 48%. Le même scénario s'est produit à Zurich (46,6%), alors que seule Bâle-Ville a dit "oui", par 55,2% des voix.

Au total, environ 1,8 million de personnes ont refusé l'initiative. Le camp du "oui" a lui réuni un peu plus d'un million de votes.

>> Voir le soulagement de Daniel Würgler, éleveur :

Daniel Würgler, éleveur, se dit soulagé après le non à l'initiative sur l'élevage intensif
Daniel Würgler, éleveur, se dit soulagé après le non à l'initiative sur l'élevage intensif / Journée Votations / 1 min. / le 25 septembre 2022

Moins de viande

Le texte voulait améliorer le bien-être animal en ancrant des normes bio dans la Constitution, et interdire les importations d'aliments qui ne seraient pas aux standards suisses. Lancée par une organisation antispéciste alémanique, l'initiative "Non à l'élevage intensif" était soutenue par la Fondation Franz Weber, des organisations comme Greenpeace et Bio Suisse, et une large partie de la gauche et des Vert'libéraux.

Au-delà des aspects éthiques et du rapport aux animaux, la cible affichée du texte était la consommation de viande en Suisse, beaucoup trop élevée aux yeux des initiants. Ceux-ci ont aussi livré à plusieurs reprises un plaidoyer en faveur des petites exploitations.

>> Voir la réaction de Vera Weber, présidente de la fondation Franz Weber :

La réaction de Vera Weber, présidente de la fondation Franz Weber, au non sur l'élevage intensif
La réaction de Vera Weber, présidente de la fondation Franz Weber, au non sur l'élevage intensif / Journée Votations / 1 min. / le 25 septembre 2022

>> Lire aussi : Les cartes des résultats des votations fédérales, commune par commune

Campagne moins agitée qu'en 2021

Confrontée à ces attaques, l'industrie agro-alimentaire a sorti l'artillerie lourde. En cas de "oui", le nombre d'animaux de rente aurait chuté drastiquement, entraînant une forte diminution de la production de viande. Les prix auraient pris l'ascenseur, selon ces milieux, soutenus par la droite et le centre.

Le Conseil fédéral avait lui mis en garde contre un texte qui s'attaquerait frontalement aux accords internationaux que la Suisse a signés auprès de l'OMC et avec ses partenaires économiques, notamment l'UE. La Suisse possède en outre déjà la législation la plus stricte au monde en matière d'élevage, selon le gouvernement.

La campagne a été moins agressive qu'en 2021, lors du vote sur les initiatives anti-pesticides. Certains paysans en faveur de l'initiative ont toutefois témoigné de leur crainte de militer à visage découvert, et des vols d'affiches appelant à voter "oui" ont été signalés. Ces derniers jours, des vidéos d'activistes tournées clandestinement dans des élevages de porcs ont fait surface sur les réseaux sociaux, ravivant la polémique.

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ats/ami

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