La Suisse est première pour la douzième année consécutive dans l'indice mondial de cette institution, qui rassemble des dizaines d'indicateurs dans plus de 130 pays. Elle est en tête sur des thèmes tels que les familles de brevets, la haute technologie et la complexité de la production et des exportations.
Selon un responsable de l'OMPI, la combinaison entre une recherche "forte", la capacité de financer l'innovation et les applications rapidement par le secteur privé sur les marchés économiques explique cette situation. "Les PME se doivent d'être plus innovantes" en Suisse, étant donné le peu de matières premières et un petit marché intérieur, a affirmé à Keystone-ATS l'Institut fédéral de la propriété intellectuelle, expliquant ce nouveau succès.
La recherche suisse aboutit depuis longtemps au lancement de start-ups, affirme-t-il. Pour un pays comme la Suisse, la propriété intellectuelle est "très importante", précise-t-il également.
Diversification attendue
Outre les trois premiers, la Grande-Bretagne reprend sa quatrième place, devant les Pays-Bas. Dans les cinq à dix prochaines années, la composition des vingt pays les plus innovants "devrait être plus diversifiée", a affirmé à la presse le directeur général de l'OMPI Daren Tang. La situation devrait refléter les changements dans les demandes de brevet, a-t-il insisté.
Malgré la pandémie, les investissements dans l'innovation dans le monde ont continué d'augmenter l'année dernière. Mais des difficultés sont observées pour aboutir à des effets concrets, notamment en raison d'une diffusion pas assez rapide de nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle (IA).
Pour cette année, la situation est "assombrie" par les incertitudes mondiales et par "la persistance des mauvais résultats en matière de productivité axée sur l'innovation", a affirmé Daren Tang.
ats/fgn