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Des soldats recrutés au supermarché, une jeunesse iranienne en colère, la grande bataille du 2e pilier

L'Ukraine qui recrute des soldats jusque dans les supermarchés, la colère de la jeunesse iranienne, la réforme de la prévoyance professionnelle et sa bataille annoncée, un calculateur pour connaître sa prime maladie 2023 et la vogue des friperies: voici notre sélection de la semaine.

REPORTAGE - En Ukraine, l'armée recrute jusque dans les supermarchés

En Russie, la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine a fait entrer la guerre de plain-pied dans les foyers du pays. Mais côté ukrainien aussi, il a fallu faire des choix face à l'invasion, et recruter de nombreux jeunes qui ne souhaitaient surtout pas s'enrôler.

Au début de la guerre, des milliers d'Ukrainiens se sont portés volontaires, mais ce n'est toujours pas suffisant et Kiev continue à manquer de bras pour combattre. L'armée continue donc ses campagnes de recrutement dans ce conflit qui s'éternise et dont il est difficile d'entrevoir une quelconque fin. Les recruteurs vont jusqu'à se placer devant des supermarchés pour enrôler de nouvelles forces.

"Je suis allé manger au supermarché et à la sortie, des personnes en uniforme et armées m'ont demandé de les suivre. Je n'avais pas le choix. Ils m'ont ensuite remis la convocation (...) On a alors 24 heures pour se présenter au bureau d'enrôlement", a témoigné un jeune papa d'une trentaine d'années. Pour éviter la même mésaventure, certains Ukrainiens se terrent à la maison.

>> Plus de détails dans notre article : En Ukraine, l'armée recrute jusque dans les supermarchés

>> Ecouter le reportage de Maurine Mercier en Ukraine :

Des recrues ukrainiennes participent à un entraînement en Angleterre le 15 août 2022. [Keystone - AP Photo/Frank Augstein]Keystone - AP Photo/Frank Augstein
Face au manque de soldats, l’Ukraine mobilise des jeunes qui ne veulent pas se battre / La Matinale / 5 min. / le 30 septembre 2022

Dans l'est du pays, la ville d'Izioum, récemment reprise par l'armée ukrainienne, est devenue l'un des symboles de la guerre. Des centaines de tombes et plusieurs chambres de torture ont été découvertes, rappelant les événements survenus dans la tristement célèbre ville de Boutcha, près de Kiev.

Dans les rues transformées en champ de ruines, la population survit sans eau ni gaz ni électricité, grâce à un peu d'aide humanitaire et à quelques étals qui proposent des produits de base. Les infrastructures sont détruites et si les soldats ukrainiens de la brigade territoriale contrôlent la ville, la peur persiste. Au loin, le bruit du front rappelle que la guerre n'est pas encore terminée.

>> Lire : Dans les ruines d'Izioum, ville ukrainienne traumatisée

>> Regarder le reportage dans le 19h30 :

A Izioum près de Kharkiv, les habitants libérés témoignent de leurs souffrances sous l'occupation russe
A Izioum près de Kharkiv, les habitants libérés témoignent de leurs souffrances sous l'occupation russe / 19h30 / 2 min. / le 27 septembre 2022

TEMOIGNAGE - Mahnaz Shirali: "Le voile n'est qu'un prétexte, la jeunesse iranienne vise la chute du régime"

Chaque soir, depuis deux semaines, des manifestations ont lieu dans plusieurs villes iraniennes en réponse à la mort de Masha Amini, le 16 septembre dernier. Cette Kurde de 22 ans a été arrêtée par la police des moeurs pour ne pas avoir porté correctement son voile. Elle est décédée trois jours plus tard dans un hôpital de Téhéran.

Depuis sa mort, les manifestations se multiplient en Iran. La contestation est incarnée par une jeunesse qui ne se reconnaît plus dans les préceptes de la République islamique et qui n'a désormais plus rien à perdre, a expliqué vendredi dans La Matinale la sociologue et politologue iranienne Mahnaz Shirali.

Elle observe également une nette différence entre la génération actuelle et celle d'il y a vingt ans, bien moins vindicative face au pouvoir en place. "Nous sommes aujourd'hui face à des jeunes qui n’ont plus rien à perdre et qui rejettent l'islam dans sa totalité. Ils manifestent leur volonté politique au péril de leur vie".

>> En lire plus : Mahnaz Shirali: "Le voile n'est qu'un prétexte, la jeunesse iranienne vise la chute du régime"

>> Ecouter son interview dans La Matinale :

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Mahnaz Shirali, sociologue et politiste iranienne
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Mahnaz Shirali, sociologue et politiste iranienne / La Matinale / 12 min. / le 30 septembre 2022

ANALYSE - Après le oui à AVS 21, quelle réforme pour le deuxième pilier?

La hausse de l'âge de la retraite des femmes à peine adoptée, tous les regards se tournent déjà vers la réforme du deuxième pilier. Alain Berset a appelé le Parlement à tenir compte du vote très serré et à se ranger derrière le projet du Conseil fédéral, seul capable selon lui de réunir une majorité.

Ce projet n'a jusqu'à présent pas convaincu la droite, majoritaire sous la Coupole fédérale. En décembre 2021, le Conseil national l'a profondément remanié, taillant notamment dans les mesures destinées à compenser la baisse des rentes. Le dossier est ensuite passé au Conseil des Etats qui a renvoyé le projet en commission pour des analyses complémentaires, la droite étant divisée quant à la voie à suivre et la gauche fermement opposée à toute modification du projet initial.

Le point central de cette réforme de la LPP est l'abaissement du taux de conversion de 6,8% à 6%. En résumé, cela veut dire que si vous avez constitué un capital de 100'000 francs au cours de votre activité professionnelle, vous obtiendrez une rente de 6000 francs au lieu de 6800 francs actuellement. Il s'agit de l'une des revendications principales des caisses de pension qui, faute de rendement nécessaire, affirment qu'elles seront à long terme dans l'incapacité d'assurer le paiement des rentes.

>> Lire en détail : Après le oui à AVS 21, quelle réforme pour le deuxième pilier?

>> Voir/revoir le sujet dans le 19h30 :

Après la réforme de l’AVS, le Parlement se penche déjà sur la réforme du 2ème pilier en faveur des femmes
Après la réforme de l’AVS, le Parlement se penche déjà sur la réforme du 2ème pilier en faveur des femmes / 19h30 / 2 min. / le 26 septembre 2022

CALCULATEUR - La hausse de votre prime maladie en quelques clics

Le Conseil fédéral a annoncé mardi les primes d'assurance maladie pour 2023, qui affichent une hausse moyenne de 6,6% par rapport à 2022. La prime moyenne atteindra 334,70 francs. Tous les cantons sont concernés par une hausse, qui varie entre +3,9% et +9,5%. "Cette hausse est difficile, désagréable, il n'y a pas d'autres mots", a reconnu le chef du Département de la santé Alain Berset devant la presse.

L'assurance maladie pèsera donc encore plus lourdement sur le budget des ménages. La tentation de rechercher le meilleur prix est inévitable, mais derrière certains modèles se cachent des restrictions importantes: limitation du choix du médecin, obligation d'appeler un centre avant de consulter, paiement d'avance dans les pharmacies, accès à un spécialiste après autorisation seulement ou encore officines exclues des remboursements...

En collaboration avec la Fédération romande des consommateurs (FRC), l'émission On en parle et RTSinfo vous proposent d'explorer dans le détail les conditions des modèles d'assurance maladie proposées. Comparez les primes et les contraintes avec notre calculateur.

>> Consulter le calculateur de primes 2023 : Les primes maladie décollent: comparez les prix et les prestations

>> Ecouter aussi l'interview d'Alain Berset à Forum :

Une augmentation de 6.6% des primes après une année de stagnation: interview d'Alain Berset
Une augmentation de 6.6% des primes après une année de stagnation: interview d'Alain Berset / Forum / 5 min. / le 27 septembre 2022

TENDANCE - Les friperies de luxe rencontrent un fort succès

En Suisse, que fait-on avec les vêtements qu'on ne porte plus, mais qu'on aime beaucoup? Une étude zurichoise montre que plus de 70% de la population donne ou revend ses habits. Même pour les produits de luxe, qui s'arrachent dans les boutiques de seconde main. Dans une grande majorité des cas, ces vêtements sont donnés à des associations caritatives (boîtes à vêtement y compris). Ils sont aussi vendus, stockés à la cave ou au grenier, ou encore jetés, mais par 7% des gens seulement.

Cette habitude de recycler ses habits a conduit à un essor des friperies, notamment celles de luxe, à l'instar d'une boutique qui, à Lausanne, achète et revend les plus belles pièces des fashionistas de la région lémanique. Les clients défilent en nombre, et certains n'hésitent pas à débourser plusieurs milliers de francs pour mettre la main sur un sac Channel ou une robe Gucci.

>> En lire plus : Les friperies de luxe rencontrent un fort succès

>> Regarder le reportage dans le 19h30 :

Le marché de la seconde main est en plein boom. Les produits de luxe se vendent aussi à prix d’or
Le marché de la seconde main est en plein boom. Les produits de luxe se vendent aussi à prix d’or / 19h30 / 2 min. / le 29 septembre 2022

RTSinfo

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