Essence, produits alimentaires, prix de l'énergie et charges liées au logement: le renchérissement se répercute désormais sur des domaines essentiels de la vie quotidienne. "Cette situation nous préoccupe beaucoup", a souligné dimanche le directeur de Pro Senectute Suisse Alain Huber.
Pas moins de 46'000 seniors sont actuellement dans une situation de pauvreté extrême parce qu'ils gagnent moins de 2279 francs et n'ont aucune réserve, précisent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, relayant une étude de Pro Senectute.
Ecarts entre les régions
L'enquête montre des écarts conséquents entre les régions. Ainsi, les aînés tessinois sont les plus touchés avec un taux de près de 30% de retraités vivant dans la précarité, tandis qu'à Bâle on enregistre le taux le plus faible (6%).
Les différences entre les situations économiques et les aides dans chaque canton, mais aussi la tendance à moins demander de soutien dans les campagnes sont autant de pistes avancées pour expliquer ces écarts.
Pour les diminuer, Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale socialiste genevoise, interrogée dans La Matinale de lundi, envisage d'attribuer automatiquement les prestations complémentaires aux personnes qui en ont besoin:
En revanche, Laurent Wehrli, conseiller national PLR et président de Pro Senectute Vaud n'est pas favorable à cette automatisation:
Besoins de base à garantir
Pro Senectute n'entend pas rester les bras croisés face à la hausse attendue des prix. Outre le renchérissement, elle suit de près la situation d'urgence actuelle en matière d’énergie.
"Si nous constatons que des personnes âgées particulièrement vulnérables subissent d'importantes restrictions dans leur vie quotidienne, nous agirons", souligne Alain Huber. Même en cas de rationnement, il faudrait garantir que les besoins de base des personnes à mobilité réduite puissent être satisfaits, ajoute-t-il.
furr avec ats