Le Tessin, les Grisons ou encore le Valais, notamment Zermatt, sont des régions très appréciées en automne, tout comme la région Jura et Trois-Lacs, souligne Suisse Tourisme. Ces régions sont attractives pour faire des activités sportives en plein air comme de la randonnée ou du vélo.
Le Tessin pourrait même battre les excellents résultats de 2019. Pendant la crise sanitaire, de nombreux établissements ont misé sur la fidélisation de la clientèle comme le campo Felice à Tenero, le plus grand camping de Suisse.
"On est presque plein, à 98%, et la saison jusqu'à maintenant a augmenté de plus de 20% par rapport à 2019. La qualité des infrastructures et la qualité du personnel ont aidé à fidéliser la clientèle", précise Simone Patelli, le directeur du camping. Et d'ajouter: "même si certains clients sont partis à l'étranger, les campings en Italie ferment fin septembre alors que nous sommes ouverts jusqu'en novembre".
Boom de la parahôtellerie
Les agences de voyages et les spécialistes des locations de vacances constatent déjà par ailleurs de solides réservations. La parahôtellerie a particulièrement le vent en poupe, la plateforme leader dans le domaine, e-domizil, affiche pour l'automne une augmentation de plus de 60% du volume de recherches par rapport à 2019. Selon la plateforme de location interhome, près de 60% de la clientèle helvétique a prévu de passer les vacances d'automne dans un logement de vacances en Suisse.
"Cette année, il y a beaucoup moins de restrictions que les années dernières et c'est pour cela qu'on s'attend à des perspectives positives", explique Nina Villars, porte-parole pour Suisse Tourisme.
De manière plus générale, la branche suisse du tourisme prévoit cet automne une nouvelle hausse des nuitées jusqu'à 5% de plus que l'année dernière, pour les hôtes suisses et étrangers. Ce pronostic optimiste dépendra toutefois de la météo, rappelle Suisse Tourisme, puisque les séjours d'automne sont souvent courts et réservés à la dernière minute.
Propos recueillis par Camille Degott et Nicole della Pietra
Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva
Le sens du voyage à l'heure du réchauffement climatique
Dans l'univers des films de voyage et d'aventure, la tradition des explorateurs qui partent à l'autre bout du monde découvrir des contrées inconnues est toujours vivace mais cette tendance s'estompe avec le réchauffement climatique. Lors du festival What a Trip, la réunion annuelle de voyageurs cinéastes à Montpellier, son fondateur Romain Tarrusson explique qu'il y a "pas mal de films sur la thématique de l'environnement, avec un coup d'accélérateur suite à la crise Covid. Beaucoup de personnes maintenant calculent leur impact CO2 et se disent qu'ils ont atteint leur limite carbone pour l'année et ne voyagent plus".
Pour le réalisateur allemand Milan Bihlmann, "voyager sans bagage c'est voyager avec le minimum et questionner notre rapport à ce qu'on possède au matériel. Depuis quelques années, on se dit pourquoi ne pas vivre de grandes aventures juste en Europe, en France, en Allemagne, en Espagne. Du coup, aujourd'hui, on voyage moins loin et on montre que les Pyrénées c'est aussi sauvage que le Népal".
Mais si le voyage peut être écologique, il peut aussi être engagé. C'est le choix qu'a fait le réalisateur vaudois Fabien Favre avec son voyage à vélo sans consommer de plastique. Au cours de son voyage, il a rencontré des scientifiques, des ONG, pour alerter sur ce fléau.