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Retrait sous condition de l'initiative pour la protection des glaciers

Deux manifestants déguisés en ours polaires lors du dépôt de l'initiative pour la protection des glaciers le 27 novembre 2019 devant le palais fédéral à Berne. [Keystone - PETER KLAUNZER]
Le peuple suisse ne devrait pas avoir à se prononcer sur l’initiative pour les glaciers / Le Journal horaire / 19 sec. / le 5 octobre 2022
Le peuple ne devrait pas avoir à se prononcer sur l'initiative pour les glaciers. Satisfaits du contre-projet adopté par le Parlement fédéral, les initiants ont retiré jeudi leur texte sous condition.

Adopté à la session d'automne, le contre-projet indirect permet une protection rapide et efficace du climat. "Il ouvre la porte vers la neutralité carbone et une sortie des énergies fossiles", a salué Marcel Hänggi, membre du comité. "Avec lui, le pays prend son destin en mains. Il devient acteur. Il ne restera pas spectateur", a estimé quant à elle l'ancienne députée, Isabelle Chevalley (PVL/VD).

"Chaque année, nous dépensons huit milliards de francs pour acheter des énergies fossiles à l'étranger", a rappelé la Vaudoise. De l'argent qui serait mieux investi en Suisse pour créer de l'emploi, comme le propose le contre-projet.

Feuilles de route adoptées

Plus de 90 entreprises suisses ont déjà adopté des feuilles de route "zéro émission nette", à l’instar de ce qu’encourage le contre-projet, se réjouissent les initiants. Avec le contre-projet, ce sont surtout les PME, qui n'ont généralement pas les moyens de faire cette transition, qui recevront un soutien de la Confédération.

Les propriétaires et les locataires bénéficieront quant à eux des fonds alloués au remplacement des chauffages et à l'efficacité énergétique des bâtiments, poursuivent-ils.

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Référendum et début de campagne

Le contre-projet bénéficie en outre d'un large soutien politique, du PLR aux Verts. Seule l'UDC a annoncé vouloir lancer le référendum contre le contre-projet indirect. Pour les initiants, ce n'est pas surprenant. Une fois de plus, l'UDC attise la panique et la peur dans une situation de crise, alors que des solutions communes et une responsabilité partagée sont nécessaires, critiquent-ils.

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Isabelle Chevalley a elle du mal à comprendre que l'UDC, un parti nationaliste, rejette le contre-projet. "Défendre notre pays, ce n'est pas défendre les énergies fossiles. Ce n'est pas nous rendre dépendant de pays autocratiques. Ce n'est pas supplier pour obtenir."

Si l'UDC parvient à obtenir le référendum, les Suisses et les Suissesses devront se rendre aux urnes. En cas d'acceptation du contre-projet, ce dernier entrera en vigueur et l'initiative sera définitivement retirée. En cas de rejet, les initiants devront décider s'ils veulent soumettre leur texte au peuple.

ats/miro

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