Albert Rösti entre dans la course au Conseil fédéral
Considéré comme favori à l'élection au Conseil fédéral pour succéder à Ueli Maurer, le Conseiller national bernois de 55 ans a annoncé lundi sa candidature lors d'une conférence de presse à Berne organisée par les sections de l'UDC de Thoune et de l'Oberland bernois.
Après l'annonce du conseiller aux Etats Werner Salzmann la semaine dernière, Albert Rösti est le deuxième Bernois à aspirer à cette fonction. Selon le Blick de ce dimanche, il serait possible que l'UDC bernoise nomme les deux candidats à l'attention du comité de sélection. Il ne devrait pas y avoir de concours interne, affirme dans le quotidien alémanique Andras Aebi, conseiller national bernois.
Un passionné des affaires publiques
Devant les médias, Albert Rösti a déclaré se mettre à disposition "avec grand respect pour la tâche et la responsabilité". La politique est une passion et non une simple occupation, a relevé le quinquagénaire.
S'il a attendu avant de se présenter, c'est qu'il s'est quand même demandé s'il remplissait "les critères", ce qu'en dirait sa famille, ce que cela signifie "pour ses relations et ma vie professionnelle", explique-t-il dans l'émission Forum de la RTS. Depuis 11 ans au Parlement, Albert Rösti, qui se dit très motivé, évoque aussi son rôle dans beaucoup de commissions, notamment sur l'énergie, la santé et la sécurité sociale. "C'est des grands défis pour notre pays d'assurer le financement des assurances sociales à l'avenir", ajoute-t-il. Par conséquent, le Bernois pense "pouvoir remplir les critères pour pouvoir être conseiller fédéral".
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"Du point de vue du contenu, j'apporte les critères clairs de notre parti d'une Suisse libérale, d'une Suisse qui reste indépendante, d'une Suisse avec une grande sécurité", développe-t-il aussi. Interrogé par l'ATS, il a notamment fait référence à sa capacité à trouver des solutions au-delà des partis. Il dit se réjouir de pouvoir servir la Suisse et la population. Trouvant important de prendre soin des acquis, il veut s'engager pour que les bonnes dispositions soient prises pour protéger ces acquis et en créer de nouveaux.
L'aile dure du parti préférerait Werner Salzmann
Selon la NZZ am Sonntag de ce dimanche, à l'interne l'aile dure du parti considérerait Albert Rösti comme n'étant pas assez énergique, trop enclin à faire des compromis, pour entrer au gouvernement. Mais hors de son parti, selon la SonntagsZeitung, aucun autre UDC ne serait autant apprécié que lui, les portes du Conseil fédéral lui seraient donc grandes ouvertes.
Albert Rösti est ingénieur agronome et a obtenu son doctorat à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Président de la commune d'Uetendorf, près de Thoune, qui compte 6000 habitants, il est entré au Conseil national en 2011. C'est dans sa fonction de président de l'UDC suisse, de 2016 à 2020, qu'il s'est fait connaître des Romands.
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Miroslav Mares avec ats
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Une femme de l'UDC candidate?
A la question de savoir ce qu'Albert Rösti penserait d'une candidature féminine issue des rangs de son parti, le Bernois répond: "J'espère même qu'il y a une femme qui va se présenter. La concurrence, c'est bien pour avoir le meilleur ou la meilleure".
"Nous sommes un parti qui, comme tous les partis, respecte absolument l'égalité. Nous avons des femmes très intelligentes, très respectueuses. J'attends les candidatures, mais c'est au Parlement de décider", conclut-il.