La rente minimale passera ainsi de 1195 à 1225 francs par mois et la rente maximale de 2390 à 2450 francs pour une durée de cotisation complète. Ce relèvement coûtera 1,37 milliard.
Le Conseil fédéral a décidé d'adapter les rentes selon l'indice mixte. Il a tenu compte du renchérissement attendu de 3% et de l'augmentation des salaires de 2%, soit une moyenne de 2,5%. Lors de la session d'automne, les Chambres ont demandé une adaptation complète au renchérissement.
>> Lire : Les rentes AVS seront intégralement adaptées au renchérissement en 2023, décident les Chambres
Le montant minimal de la cotisation pour les indépendants et les personnes sans activité lucrative a également été adapté, indique le gouvernement. Il passera de 503 à 514 francs par an pour l'AVS, l'AI et les APG. La cotisation facultative pour l'AVS et l'AI passera quant à elle de 958 à 980 francs.
Prévoyance professionnelle
Dans la prévoyance professionnelle individuelle, les personnes ayant un pilier 3a pourront déduire au maximum 7056 francs de leur déclaration d'impôt, s'ils sont affiliés à une institution de prévoyance 2e pilier, contre 6883 actuellement. Ceux qui n'y sont pas affiliés pourront déduire jusqu'à 35'280 francs (34'416).
Le seuil d'entrée pour la prévoyance professionnelle obligatoire passera de 21'510 francs à 22'050. Et le montant de la déduction de coordination de 25'095 francs à 25'725.
Prestations complémentaires
Les montants annuels des prestations complémentaires, destinées à couvrir les besoins vitaux, passeront de 19'610 à 20'100 francs pour les personnes seules et de 29'415 à 30'150 francs pour les couples. Ils augmenteront à 10'515 francs pour les enfants âgés de plus de 11 ans et à 7380 francs pour les enfants de moins de 11 ans.
L’adaptation des prestations complémentaires à l’AVS et à l’AI induit, quant à elle, des dépenses supplémentaires de 5,2 millions de francs pour la Confédération et de 3,5 millions pour les cantons.
Le Conseil fédéral examine, en règle générale, tous les deux ans la nécessité d'adapter les rentes de l'AVS et de l'AI. La dernière adaptation date de 2021.
ats/vkiss
Travail.Suisse et l'USS inquiètes pour l'AVS et le 2e pilier
Travail.Suisse salue la "bonne nouvelle" pour le "maintien partiel" du pouvoir d'achat des retraités que constitue la hausse de 2,5% des rentes AVS et AI pour 2023 décidée par le Conseil fédéral (lire ci-dessus). Mais cela reste insuffisant à ses yeux.
La faîtière se félicite d'être intervenue à plusieurs reprises pour obtenir finalement, avec ces 2,5% annoncés mercredi, que le Conseil fédéral adapte les rentes 2023 plus fortement que ce qui était prévu initialement.
Mais il faut aller plus loin, reprend Travail.Suisse. "Ces deux dernières années, le renchérissement a dépassé l'évolution des salaires, raison pour laquelle le mécanisme de l'indice mixte - qui est une obligation légale - ne parvient pas à compenser la perte de pouvoir d'achat."
Alerte sur le 2e pilier
L'Union syndicale suisse (USS) s'inquiète pour le 2e pilier. Elle rappelle que le taux d'intérêt minimum LPP (loi sur la prévoyance professionnelle) reste à un niveau plancher record de 1%, et cela depuis cinq ans. Or, aujourd'hui, les conditions ont changé avec la fin des taux négatifs, et la situation des caisses de pension est "stable", estime l'USS. Il est à ses yeux "incompréhensible" que les assurés ne profitent pas des bons résultats réalisés par les caisses ces dernières années.
Malgré les turbulences boursières depuis le début de l'année, la faîtière syndicale relève que les caisses de pension ne sont pas mal loties. De même, "l'économie suisse continue à bien se porter".