En tout, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a effectué 131 contrôles auprès de petites entreprises, de boutiques en ligne et de grandes chaînes de magasins lors de l'hiver 2021/2022, indique-t-il jeudi. Après examen, 87 cas ont entraîné une contestation de la part de l'autorité en raison d'informations erronées ou absentes.
Dans la majeure partie des cas (88%), les manquements ont été corrigés dans les délais impartis. Un cas a conduit à l'ouverture d'une procédure pénale.
Un produit contenant de la fourrure est correctement étiqueté lorsqu'il contient la mention "fourrure véritable", le nom de l'espèce animale, le pays de provenance ainsi que le mode d'élevage ou le type de chasse. Les informations doivent être inscrites de manière visible sur le produit et dans au moins une langue officielle.
"Absolument inacceptable"
"Si une entreprise ne peut pas garantir d'où viennent les fourrures, on ne peut pas les importer. C'est facile", s'agace dans La Matinale le conseiller national socialiste bernois Matthias Aebischer.
"Le Conseil fédéral dit toujours que cela suffit avec une déclaration pour les fourrures. Maintenant, les nouveaux chiffres montrent que ça ne va pas. C'est absolument inacceptable", lance l'élu, qui va proposer une nouvelle motion au Parlement sur ce sujet.
Pompons de bonnet et cols de veste
Les contrôles de l'administration fédérale ont porté sur un total de 6632 produits, dont près de trois quarts (73%) étaient déclarés correctement. En revanche, 11% des produits ont été contestés car la déclaration de leur provenance et de leur origine manquait. Pour 16% des produits, elle était erronée.
La majorité des produits contestés (48%) était des cols de fourrure, suivie par les pompons de bonnets (16%). Les produits en fourrure de chien viverrin ont été de loin les plus contestés, suivis par les produits en fourrure de renard polaire et de coyote.
L'OSAV indique n'avoir "pas constaté d'amélioration notable" concernant la déclaration des fourrures et des produits de pelleterie depuis l'introduction des contrôles en 2014. L'office poursuivra donc ses contrôles cet hiver et va durcir les mesures d'exécution, en rendant davantage de décisions et en infligeant plus d'amendes, prévient-il.
ats/ami