Les SMS d'Elon Musk, des kilowattheures injustes, les diplomates face à la guerre

ÉCLAIRAGE - Les SMS d'Elon Musk rendus publics

Dans le procès qui oppose le milliardaire américain Elon Musk à Twitter, la Cour de chancellerie de l'Etat du Delaware a rendu publics plusieurs centaines de mails et SMS dans lesquels il échange avec des grands pontes de la tech. Le rapport révèle quelques détails croustillants des coulisses du rachat. Des messages éclairants sur la culture de la Silicon Valley.

On ne compte plus les commentaires, les hypothèses et les analyses sur les motivations d'Elon Musk. Va-t-il bien racheter Twitter pour 44 milliards de dollars? Quels sont ses plans cachés? Quelle sera sa stratégie? Avec la publication des messages privés du multimilliardaire, c'est la fin du suspense: il n'y avait pas de stratégie.

>> Lire en détail : Dans le téléphone d'Elon Musk

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ANALYSE - Les injustices du kilowattheure

Si vous vivez dans un petit appartement et que vos besoins électriques sont très modestes, vous payez plus par kilowattheure que le ménage d'une villa bien gourmande.

En 2023, un habitant de Gruyères avec une consommation annuelle de 1660 kWh paiera 506,50 francs. Si ses frais par kilowattheure étaient les mêmes que pour le résident d’une maison individuelle vorace (7500 kWh), il n’en payerait plus que 360.

Cette différence est, en partie, la conséquence mécanique du système de facturation inscrit dans la loi fédérale. En effet, celle-ci autorise les distributeurs à inclure dans la facture un abonnement pour financer l’utilisation du réseau. Ce montant fixe ne dépend pas du niveau de consommation des ménages. Il pèse proportionnellement beaucoup plus sur les petits consommateurs.

>> En lire plus : Pourquoi le kilowattheure est plus cher pour ceux qui en consomment le moins

>> Le débat Infrarouge sur l'approvisionnement énergétique :

INTERVIEW - "Les diplomates sont les derniers remparts avant la guerre"

Invité de La Matinale de la RTS mercredi, l'ambassadeur de France auprès des Nations unies à Genève Jérôme Bonnafont est revenu sur le rôle et l'utilité des diplomates en des temps assourdis par le bruit de la guerre. "Quand on est diplomate, on ne se résigne pas à la catastrophe, on ne se résigne pas au pire", a-t-il plaidé.

"Les diplomates sont soit le dernier rempart avant la guerre, soit les artisans d'un retour à la négociation quand le pire s'est produit", a rappelé Jérôme Bonnafont. Pourtant, quand toute négociation semble impossible comme aujourd'hui, ne donnent-ils pas l'impression de n'être ni l'un ni l'autre?

"Les diplomates aident les chefs d'Etat à construire ces coalitions par lesquelles la communauté des nations dit non au coup de force russe, non aux annexions, non aux bombardements et s'unit pour prendre des sanctions, réagir ensemble contre ce qui ébranle l'ordre international", a détaillé le diplomate.

>> En lire plus : Jérôme Bonnafont: "La diplomatie, c'est l'anti-catastrophisme"

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REPORTAGE - Quand le théâtre classique est boudé par les comédiens

Doit-on bannir certains auteurs classiques du théâtre pour ne pas froisser les minorités? La nouvelle génération de comédiennes et comédiens s'interroge. "Jouer, ce n'est pas se nier soi-même", a expliqué le directeur de l'école de théâtre La Manufacture Frédéric Plazy, jeudi dans le 19h30.

"Il y a certains textes qui véhiculent des propos qui ne sont plus acceptables dans la société d'aujourd'hui. (...) Il y a la nécessité de réinventer la façon de prendre les rôles existants", a estimé Ludmilla Reuse, la metteuse en scène de "Mafiosa", une pièce dans laquelle les stéréotypes de genre sont renversés.

La nouvelle génération de comédiennes et comédiens questionne et bouscule les représentations et les identités véhiculées au théâtre. "Si dans une pièce de Racine, il y a une réflexion misogyne ou raciste, on n'a plus envie de dire ces mots", a déclaré la comédienne Lou Golaz, jeudi dans le 19h30 de la RTS.

>> Lire en détail : Certains comédiens refusent de jouer des rôles du théâtre classique

>> Le reportage du 19h30 :

ÉCLAIRAGE - La fondue, c'est de gauche ou de droite?

Il a suffi de quelques blagues entre amis pour que Théo Delemazure, 23 ans, se lance dans la création d'un site qui indique ce qui est de droite ou de gauche. En une semaine, plus de 2 millions de requêtes ont été formulées. Un succès inespéré.

Le jeune doctorant en informatique à Paris Dauphine a peut-être eu une intuition, sans même le savoir, sur l'air du temps. Dans un contexte de polarisation politique, le clivage gauche/droite continue de passionner les gens.

>> En lire plus : "De gauche ou de droite?", le site qui sans le savoir a saisi l'air du temps

>> L'interview de Théo Delemazure dans Forum :

RTSinfo