La Nidwaldienne Michèle Blöchliger est la première femme candidate à la succession d'Ueli Maurer
"Avec le respect dû à la tâche, je suis candidate" au Conseil fédéral, a déclaré l'actuelle ministre des Finances du canton de Nidwald, qui est âgée de 55 ans. "J'ai bien réfléchi avant de me décider."
Après avoir discuté avec son entourage, elle a décidé de se porter candidate. Son mari et ses enfants l'ont soutenue dans cette décision, a-t-elle précisé. Les deux élus nidwaldiens aux Chambres fédérales, son collègue de parti et conseiller national Peter Keller et le conseiller aux Etats Hans Wicki (PLR), tous deux présents à la conférence de presse, soutiennent également sa candidature.
Siéger au Conseil fédéral exige intégrité et pragmatisme, a souligné Michèle Blöchliger, qui s'est aussi exprimé en français. Il faut des "qualités humaines" et "prendre en considération les différentes régions linguistiques". La conseillère d'Etat parle aussi l'italien et l'anglais.
Pas connue en Suisse Romande
Si Michèle Blöchliger n'est pas connue en Suisse romande, elle a pourtant un long parcours politique derrière elle. En 1999, cette avocate de profession a fondé l'UDC nidwaldienne, section qu'elle préside les premières années. Elle a siégé 16 ans au Parlement cantonal avant de rejoindre le Conseil d'Etat en 2018.
Au niveau national, elle a occupé plusieurs rôles au sein de l'UDC, notamment en étant membre de la commission d'examen des candidatures au Conseil fédéral, en 2015.
Il lui sera difficile de convaincre
Dans la course au Conseil fédéral, trois autres candidats sont déjà en lice: le conseiller national bernois Albert Rösti, le sénateur bernois Werner Salzmann et le conseiller d'Etat zougois Heinz Tännler.
Face à ces candidatures, notamment celle de l'ancien président de l'UDC suisse Albert Rösti, il lui sera difficile de convaincre, admet dans Forum Céline Amaudruz, vice-présidente de l'UDC Suisse. "On sait que c'est très difficile, quand on est outsider, d'accéder au poste de conseillère ou de conseiller fédéral."
En outre, Michèle Blöchliger n'a jamais siégé sous la Coupole, ce qui est clairement un désavantage dans la course à la succession d'Ueli Maurer. Céline Amaudruz reconnaît qu'elle est peu connue: "C'est vrai que Michèle Blöchliger, même moi, je ne la connais que par les comités centraux que l'on a juste avant les assemblées de délégués."
L'Assemblée fédérale élira le successeur d'Ueli Maurer le 7 décembre. Si Michèle Blöchliger est élue, le canton de Nidwald serait pour la première fois représenté au gouvernement fédéral.
lan/miro avec ats
Michèle Blöchliger: "J'ai une chance et je vais saisir cette chance"
Interrogée mardi par le 12h30 de la RTS, Michèle Blöchliger met en avant sa formation d'avocate, qui "est une plus-value", et ses compétences linguistiques. Elle a notamment appris le français lors de sa carrière professionnelle dans le secteur bancaire.
Elle estime qu'il est "important" qu'il y ait une femme sur le ticket que l'UDC soumettra au Parlement pour succéder à Ueli Maurer. "J'ai une chance et je vais saisir cette chance", déclare-t-elle.