Podcast - Cancer du sein: pourquoi tant d’inégalités en Suisse?

"La mammographie est la méthode principale pour déceler précocement un éventuel cancer du sein chez la femme à partir de 50 ans", explique Marika Bana, professeure associée à la Haute école de santé de Fribourg et membre du Comité de la Ligue suisse contre le cancer, interrogée dans Le Point J.

Or, certains cantons possèdent des programmes de dépistage et d'autres pas. Dans le canton de Vaud, par exemple, le programme s'adresse aux femmes de 50 à 74 ans. Tous les deux ans, ces femmes sont invitées à effectuer un examen de dépistage remboursé à 90%, hors franchise. Dans d'autres cantons, les coûts d'une mammographie ne sont pas pris en charge pas l'assurance de base.

Le nombre de personnes atteintes du cancer du sein augmente, en raison du vieillissement de la population. Cela pose de gros défis sanitaires et économiques.

Selon Marina Carobbio, conseillère aux États socialiste, un plan d'action national contre le cancer est nécessaire, notamment parce qu'il pourrait permettre de réduire ces inégalités cantonales.

Par ailleurs, l'histoire familiale joue un rôle important. Une femme a davantage de risques de développer un cancer du sein si cette maladie a déjà touché sa famille. "À l’heure actuelle, en cas d’antécédents familiaux, un test génétique coûte plusieurs milliers de francs et les caisses maladie adoptent une politique restrictive en matière de remboursement", précise encore Marika Bana.

D’autres disparités pénalisent les femmes atteintes par le cancer une fois à la retraite, lesquelles? Est-ce que l'âge à partir duquel les mammographies sont recommandées est-il assez bas?

>> Ecouter l'épisode en entier :

Pexels

Julie Kummer et l'équipe du Point J