Les membres du Comité de l'ONU pour l'élimination des discriminations à l'égard des femmes, qui ne s'expriment pas au nom de l'organisation, ont notamment salué la nouvelle politique nationale d'égalité jusqu'en 2030. Celle-ci "s'aligne avec les recommandations" lors de la dernière audition suisse devant ces experts, s'est réjouie leur rapporteuse sur la Suisse Corinne Dettmeijer-Vermeulen.
Elle a également ajouté que le Comité saluait la réduction du décalage entre hommes et femmes sur la représentation politique. Le plan d'action national contre les violences domestiques ou le congé paternité de deux semaines sont également mentionnés comme des avancées.
Pour autant, le Comité est préoccupé par plusieurs questions, notamment par la différence de ressources en cas de divorce ou la différence dans les taux de condamnation pour viol entre les cantons. L'absence d'une budgétisation nationale sur les questions de genre est aussi "contradictoire" avec la volonté politique affichée, a ajouté Corinne Dettmeijer-Vermeulen.
Des efforts restent à faire
De son côté, la délégation suisse, dirigée par la cheffe du Bureau fédéral de l'égalité Sylvie Durrer, a affirmé que la bonne solution n'avait pas encore été trouvée. Elle a aussi estimé que la situation s'est améliorée depuis 2016. Une conférence nationale est prévue l'année prochaine pour évaluer l'application de la politique prévue jusqu'en 2030. Des résultats intermédiaires sont attendus pour 2030.
Mais la délégation suisse admet que des efforts restent à faire. L'inégalité salariale doit encore être davantage réduite. De même, la violence contre les femmes et les violences domestiques restent trop largement répandues, a déploré Sylvie Durrer. Même si les infractions relayées auprès de la police ont diminué de 3,9% l'année dernière, selon elle. La pandémie a aussi montré l'inégalité sur les prises de décision. Le Conseil fédéral "veut associer davantage les femmes", ajoute la cheffe de délégation.
furr avec ats