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Le président du PLR Thierry Burkart appelle à des réformes libérales urgentes

Le président du PLR Thierry Burkhart lors de l'assemblée du parti à Berthoud (BE). [Keystone - Anthony Anex]
Le PLR veut raviver la "flamme libérale" à un an des élections fédérales / Le 12h30 / 1 min. / le 22 octobre 2022
"La flamme libérale brûle": c'est avec ces mots que le président du PLR Thierry Burkart a lancé la campagne en vue des élections fédérales 2023, lors de l'assemblée des délégués samedi à Berthoud (BE). Il a ainsi prôné des réformes libérales urgentes pour la Suisse.

La réunion a commencé dans une ambiance de feu et de musique pour illustrer l'esprit de la campagne qui s'ouvre. "Lutter ensemble et vaincre ensemble pour la liberté et la responsabilité ainsi que le bien commun et le progrès".

Telle est la devise du PLR, a déclaré Thierry Burkart devant les deux conseillers fédéraux PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter et les 900 délégués.

Le PLR a aussi rappelé les succès engrangés ces 18 derniers mois qui le positionnent au mieux dans la course aux fédérales. Il a aussi indiqué qu'il entendait dépasser le PS lors des élections fédérales et devenir la deuxième force politique du pays

Pour la démocratie et l'Etat de droit

Dans le contexte de la guerre en Ukraine, Thierry Burkart a défendu "la démocratie, l'Etat de droit et la dignité humaine". Il a aussi rappelé l'importance de l'auto-détermination: "L'Ukraine, en tant qu'Etat souverain, a le droit de se défendre."

La Suisse ne viole pas sa neutralité en affichant ses convictions quand le droit international est bafoué. "La neutralité n'est pas une fin en soi, mais un moyen pour la sécurité de notre pays." Avec ses propos, le conseiller aux Etats argovien a fustigé "la naïveté" et "l'aveuglement" de l'UDC.

Thierry Burkart a aussi rejeté la position de la gauche en matière de défense. La guerre montre l'importance de pouvoir se défendre: "Seul un concept crédible et réaliste peut apporter plus de sécurité à notre pays", a-t-il dit, insistant aussi sur la nécessité de collaborer "plus étroitement" avec l'Otan.

Appel à plus de réalisme au niveau énergétique

En matière de politique énergétique, le président du PLR a fait appel à "plus de réalisme et moins de rêverie". Selon lui, la politique de ces dernières années a été trop marquée par des idéologies et des "voeux pieux". Il faut augmenter la production propre et les conditions-cadres doivent être fixées en fonction de la nécessité et de la rentabilité.

Il a également appelé à davantage de transparence vis-à-vis de la population. "Il n'est pas possible simultanément de sortir du nucléaire et de respecter les objectifs climatiques." Il a plaidé en faveur d'une construction plus rapide et plus facile des infrastructures liées aux énergies renouvelables.

"A l'avenir, il faudra un large mélange de différentes sources d'énergie." Le PLR n'exclut aucune technologie au profit d'un approvisionnement sûr en électricité, qui est la base d'une économie qui fonctionne et donc de la prospérité d'un pays. Une prospérité qui mène à la résolution d'autres problèmes, environnementaux ou sociaux. Une prospérité qui entraîne une augmentation des recettes fiscales.

Eviter d'étouffer les start-ups sous les réglementations

D'après l'Argovien, cette prospérité est menacée "à cause des attaques permanentes de la gauche et des Verts". Les bonnes conditions-cadres pour une économie innovante et un site de recherche excellent menacent de s'éroder. Pour garantir les emplois, il faut des marchés ouverts et moins de bureaucratie.

Les start-ups, qui représentent les emplois d'aujourd'hui et de demain, risquent d'être étouffées par le flot de réglementations. Elles ont besoin d'air pour respirer, a argué Thierry Burkart. Le recours à toujours plus d'intervention de l'Etat est un "cercle vicieux".

Le bilan d'un an de présidence

Elu à la présidence du PLR Suisse il y a tout juste un an, le conseiller aux Etats a profité de son allocution pour tirer un bilan de ces douze derniers mois. Il a salué le fait que son parti ait évoqué le problème de l'approvisionnement en électricité "avant même que la guerre n'éclate en Ukraine". Ce thème est une priorité pour le parti, de même que le sont la politique économique et la prévoyance vieillesse.

"Nous avons réalisé beaucoup de choses, et nous voulons encore en réaliser d'autres", a-t-il déclaré, ayant en ligne de mire les élections fédérales de l'an prochain.

Taclant tous les principaux partis présents sous la Coupole fédérale, le président a rassemblé ses troupes: "Nous avons besoin de chacune et chacun d'entre vous pour que la flamme libérale qui brûle en nous continue à se propager."

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ats/boi

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Une nouvelle vice-présidente

Les délégués ont aussi renforcé le comité directeur. Ils ont élu Alessandra Gianella comme nouvelle vice-présidente. Cette entrepreneuse tessinoise de 36 ans dirige depuis trois ans le groupe PLR au Grand Conseil du canton du Tessin.

La présidence est maintenant composée, outre de Thierry Burkart, des vice-présidents Andrea Caroni, Johanna Gapany, Philippe Nantermod, Andri Silberschmidt et Alessandra Gianella.